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Aérodrome de NANTES - CHÂTEAU-BOUGON (Loire-Atlantique)

L'aménagement de l'aérodrome de l'Aéronautique civile de Nantes - Château-Bougon fut entrepris par l'État en 1932 sur un terrain d'origine militaire d'une cinquantaine d'hectares (aplat bleu sur la carte) situé en bordure nord de l'ancienne R.N. 23 (devenue R.D. 923 sur sa partie conservée) à 8  km au sud-ouest de l'agglomération nantaise.

Décidée en janvier 1937 par le ministre de l'Air, une extension (aplat orangé sur le plan) doublant sensiblement la surface de l'aérodrome présentait pour la Défense nationale l'intérêt justifiant qu'il soit rangé parmi les terrains d'opérations .

Parallèlement à cette extension fut lancée l'acquisition de près de 4 ha de terrains (également couverts sur le plan par un aplat orangé en partie est de l'emprise d'origine) destinés à servir d'assiette à l'embranchement ferré et au raccordement à l'aérodrome de l'usine de la Société nationale de construction aéronautique du Sud-Ouest.

Ainsi deux décisions ministérielles du même 14  avril 1937, prescrivant l’une et l’autre l'emploi de la procédure d'urgence permise par les décrets-lois du 30 octobre 1935, furent-elles prolongées par deux ordonnances d'expropriation rendues, le même 19 mars 1938, par le président du tribunal civil de Nantes.

Il ne s'était pas moins écoulé près d'un an entre ces deux étapes, délai qui conduisit le ministre de l'Air à exprimer son mécontentement et à demander qu'il soit procédé d'urgence à la consignation des indemnités provisionnelles et que la commission arbitrale d'évaluation soit invitée à se réunir non moins rapidement.

Prononcée en janvier 1939, la décision de ladite commission fut contestée en appel à titre principal par plusieurs anciens propriétaires. Bien que son désaccord ne portât que sur trois indemnités de faibles montants, l'État décida de demander l'annulation en Cour de cassation du jugement en appel de manière à éviter que les arguments développés ne fassent jurisprudence. Ces trois pourvois seront toutefois rejetés par la Cour en juin 1941.

Entre temps, la période allant de septembre 1939 à juin 1940 fut marquée à Château-Bougon par l'événement assez exceptionnel que constitua la construction par les Anglais d'une piste en béton orientée S-E / N-O de 900 m x 40 m.

Les Allemands n'en resteront naturellement pas là. Ainsi repousseront-ils les limites de l'aérodrome jusqu'à donner à celui-ci 380 ha supplémentaires (les limites des extensions allemandes sont indiquées en bleu foncé sur le plan partout où elles diffèrent de celles, portées en rouge, de l'emprise actuelle de l'aérodrome) sur lesquels ils prolongèrent à 1 245 m la longueur de la piste S-E / N-O laissée par les Anglais et construisirent une seconde piste bétonnée de 1 535 m x 80 m orientée N-N-O / S-S-E (les infrastructures anglaises et allemandes sont reportées en noir sur le plan).

À la Libération, l'Armée de l'Air française renouvela toutes les réquisitions d'usage faites par les Allemands qui concernaient le terrain d'aviation. Ces réquisitions furent à leur tour successivement maintenues par arrêtés préfectoraux des 1er juillet 1946 et 30 avril 1947. En raison toutefois de l'incertitude régnant sur le régime définitif du terrain d'aviation, celui-ci se trouvait dans un état d'abandon quasi total.

Les limites de l'aérodrome seront une première fois arrêtées par le ministre chargé des Transports le  1er août 1948, sur la base principalement des besoins exprimés par la direction Technique et Industrielle qui demandait que soit prévu à terme l'aménagement d'une piste d'envol de 2 500 m.

La commission de contrôle des opérations immobilières n'autorisera cependant pas l'acquisition par voie d'expropriation des 318 ha répondant à cette demande en raison :
- du prix élevé de l'opération,
- de l'absence de financement pour le détournement de la voie ferrée et de la route nationale conditionnant l'extension de l'aérodrome, absence qui semblait faire présumer que le Parlement n'avait pas été complètement informé des projets de réalisation,
- de l'imprécision desdits projets.

D’autre part, l'état des programmes de fabrications aéronautiques et les ressources budgétaires de la direction Technique et Industrielle ne donnant plus à cette dernière les moyens de maintenir sa revendication, une délimitation moins ambitieuse sera retenue en septembre 1950, qui permettra de régler la situation domaniale de l'aérodrome restée en suspens jusque là.


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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