Pays | |
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Département | Meurthe-et-Moselle |
Nom | LUNÉVILLE - CHANTEHEUX |
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Origines :
En considération de motifs stratégiques, les forces américaines ont, en fin d’année 1944, aménagé une plate-forme opérationnelle au seul emplacement pouvant convenir de la région accidentée de Lunéville.
Situés sur le territoire de la commune de Chanteheux sur un plateau dominant légèrement la vallée de la Vezouze, les 63 ha réquisitionnés à cet usage (délimités en bleu foncé sur l’extrait de carte) constituaient une bande bordée au sud par la R.N. 4 et longue de 1500 m sur 450 m de largeur moyenne. Sur cette emprise allongée dans le sens des vents dominants, les Américains aménagèrent une piste empierrée sous tôles perforées de 1500 m x 36 m, des voies de circulation pour partie en tôles perforées et pour une autre en grillage sur tapis bitumineux, ainsi que des aires de stationnement permettant d’accueillir 76 appareils (les infrastructures U.S. sont reportées en noir sur le plan). Le terrain ne comportait, par contre, aucune installation technique permanente ni aucun casernement.
Dès juillet 1945, les Alliés firent savoir qu’ils allaient abandonner le terrain. Bien que l’étude du plan d’équipement aéronautique ait déjà démontré la nécessité de prévoir un aérodrome civil dans la région de Lunéville, l’insuffisance des dotations budgétaires des années suivant immédiatement la Libération obligea le ministère chargé des Transports à se résoudre à ce que les terrains réquisitionnés soient rendus à leurs propriétaires mais le conduisit à intervenir pour que la remise en l’état cultivable antérieur épargne le plus longtemps possible ce qui, du point de vue aéronautique, était à préserver.
Considérant que le réaménagement de l’aérodrome présentait un intérêt indiscutable pour la région, la municipalité de Lunéville permit en 1947 de débloquer la situation en offrant de participer à l’acquisition des terrains nécessaires pour un montant correspondant sensiblement au surcoût que celle-ci représentait par rapport à l’indemnisation pour dommages de guerre et privation de jouissance qui était due à leurs propriétaires.
Expropriés par ordonnance du 14 février 1951, faisant elle-même suite à un premier décret déclaratif d’utilité publique d’août 1950, ces terrains ne correspondront toutefois alors déjà plus au besoin du moment. La décision ayant, en effet, peu auparavant été prise de retenir l’aérodrome de Lunéville comme base d’opérations, un second décret avait déclaré, en décembre 1950, d’utilité publique et urgente l’extension aux normes O.T.A.N. de l’aérodrome.
Statut actuel :
Non conservés par l’Armée de l’Air au départ des Américains, les 128 ha de la plate-forme d’opérations seront remis à l’Aviation civile en application de la décision de dévolution prise, le 6 janvier 1967, par le président du Conseil des ministres. Donnant satisfaction à la municipalité de Chanteheux, qui souhaitait bénéficier de certaines réductions d’emprise et d’une atténuation des servitudes introduites par l’aérodrome, l’activité aéronautique sera déplacée vers l’est sur le territoire de la commune de Croismare.