Lille – Lesquin – LFQQ – (Département du Nord)
Lille-Lesquin au fil du temps
présentation de Pierre Antoine Courouble ( * )
C’est à la Luftwaffe que l’aéroport international de Lille-Lesquin doit son implantation géographique! Comme en témoignent les archives de la Chambre de commerce de Lille, après d’âpres négociations, la création de l’aéroport de Lille avait été décidée à la veille de la Seconde Guerre Mondiale sur Marcq-en-Baroeul (Bondue) (1). L’histoire et le déroulement de la guerre allait en décider autrement.
Le terrain d’aviation de Lesquin fut à l’origine une plate-forme d’opération pour les militaires dont la décision de création remonte à 1935, mais qui ne sera opérationnel qu’en 1937 avec l’accueil du GAO 501. Le champ d’aviation est alors une plate-forme forme herbeuse omnidirectionnelle de 120 ha, le long de la RN 17 qui prend le nom de Seclin-Enchemont, du nom du canton administratif d’implantation (Seclin) et de la localisation de sa zone de maintenance (hangars et tour de contrôle) à proximité du lieu dit « Bois d’Enchemont » (territoire de Lesquin).
En 1939, le GA0 501 quitte Lille Enchemont pour laisser la place à la RAF qui l’étend quelque peu en réquisitionnant quelques terrains au sud et le rebaptise « Airfield Lille-Seclin ». Deux escadrilles d’hurricanes sont affectés, il s’agit d’une formation dépendant du contingent tactique de la RAF se déployant au sein du Groupe d’Armées n°1.
Durant la « drôle de guerre », le terrain sera également utilisé occasionnellement par des bombardiers (notamment des Bloch 210), non sans problème toutefois car les pistes d’envol gazonnée avoisinent dans le sud des zones humides (marais du Leu, Fretin, Ennevelin) et ils deviennent difficilement praticables par temps de pluies pour les lourds bombardiers. Les anglais envisagent alors la création de pistes en dur mais ils n’auront pas le temps de concrétiser leur projet.
De 1936 à 1939, le champ d’aviation est une plate-forme d’opérations pour les militaires de 120 ha, le long de la RN 17. Il s’appelle alors aérodrome de Seclin-Enchemont, du nom du canton administratif d’implantation (Seclin) et de la localisation de sa zone de maintenance (hangars et tour de contrôle) à proximité du lieu dit « Bois d’Enchemont » (territoire de Lesquin). Jusqu’en 1939, le GA0 501 stationne à Lille Enchemont. Puis en 1939-1940, le terrain est occupé par la RAF qui l’étend quelque peu en réquisitionnant quelques terrains au sud et le rebaptise terrain d’aviation de « Lille-Seclin ». Le champ d’aviation reste alors un terrain gazonné, peu praticable pour les lourds bombardiers en raison de la présence de certaines zones humides. Deux escadrilles d’Hurricanes y sont affectés.
Les grandes transformations vont finalement s’opérer lors de la prise de possession par les Allemands. Ils vont exproprier de nombreux cultivateurs, raser des fermes et étendre considérablement le champ d’aviation vers le nord-ouest (Vendeville) et vers le sud (Avelin/Ennetière & Fretin), ils réquisitionnent 200 hectares supplémentaires et multiplient ainsi par trois la surface du terrain d’aviation. Ils aménagent deux pistes bétonnées de 1600 m par 50 m qui se croisent, l’une sur l’ancienne piste en herbe orientée E-N-E/O-S-O et la deuxième perpendiculairement sur une orientation N-N-E / S-S-O (2).
Est-ce en raison de l’extension d’une deuxième piste sur le territoire de Vendeville ? Est ce lié à la proximité du fort de Vendeville ? Ou alors est-ce dû à l’implantation, au commencement des travaux, d’un état major sur Vendeville ? Toujours est-il que les allemands vont rebaptiser le terrain d’aviation « Flugplatz Lille-Vendeville » ou « Lille Sud » pour le distinguer de « Lille Nord » à Bondues (3).
Celui-ci deviendra une infrastructure militaire énorme pour l’époque si on en juge par le nombre et l’importance des installations et équipements créés. (4) Après avoir hébergé d’importantes unités de bombardements et de chasse durant la Bataille d’Angleterre, Lille Sud hébergera des unités de la JG 26 à partir de son redéploiement en janvier 43 (son Etat-Major pendant quelques temps puis par épisodes, un groupe ou des escadrilles). Le commodore Priller aura une villa personnelle, rue Sadi Carnot, à Lesquin. Sur la fin de la guerre, la flugplatz servira de centre de retraitement des épaves d’avions. Ces dernières y étaient acheminées pour être découpées puis chargées sur des wagons en partance pour Essen où ils étaient refondus dans les usines métallurgiques.
De nombreuses personnalités défileront à l’aérodrome de Lille-Lesquin : le roi d’Angleterre Georges V en décembre 39, Hitler en juin 40, Goering en février 42, Rommel en mai 44… Puis après la guerre, la reine d’Angleterre Elisabeth II, le général de Gaule…
C’est précisément au lendemain de la guerre que le terrain d’aviation est baptisé définitivement « Lille-Lesquin ». En 1947 le terrain est ouvert à la circulation aérienne publique. Au début des années 50, il voit son extension au titre de l’OTAN pour en faire un terrain de dispersion militaire. L’armée de l’air envisage alors son réemploi en base aérienne militaire, mais sur la pression des chambres de commerce de la métropole lilloise qui réclame d’urgence un aéroport civil possédant des infrastructures adaptées aux besoins de l’aviation moderne (ce que permet les imposantes pistes en béton conçues pour l’accueil des gros porteurs), l’implantation des militaires se fera finalement sur Cambrai.
Au fil des ans les pistes sont réfectionnées, rallongées, refaites. En 1960, la CCI inaugure sa première ligne commerciale. Pour des raisons logistiques et historiques évidentes, l’aéroport de Lille est en train de naître à Lesquin plutôt qu’à Marcq-en-Baroeul… du fait des Allemands.
PA Courouble ( janvier 2009)
Avec l’aide également de Roger Willers, Bernard Comte, Didier L’herbier, Jacques Losfeld, Richard Joséfiak et Jean-Luc Charles .
(1 ) : Huit volumes d’archives de la CCI sont consultables aux Archives du Nord. La revue de presse se fit largement écho de cette décision en 1938 et les premiers plans d’architectes d’une infrastructure très impressionnante figurent dans le dossier.
(2) : Plus exactement le positionnement des pistes formaient un « L », même si elles étaient indépendantes, leur alignement se croisaient bien selon une orientation N-S, E-O.
(3 ) : Bien que l’on retrouve l’appellation « Lille-Vendeville » dans de nombreux documents, les Allemands parlaient souvent de la « Flugplatz Vendeville ». Bien avant 1939, ils avaient déjà répertorié le lieu dans leur plan d’attaque sous le nom de « Aussenplatz Vendeville » ce qui signifie littéralement « Place extérieure de Vendeville », appellation probablement liée à la présence de l’ouvrage de Vendeville situé à proximité de la RN 17 et qui disparaîtra dans les travaux d’aménagements.
(4) : Si on en juge par les relevés du STAC ainsi que par l’étude des vestiges des bâtiments identifiés après guerre, les infrastructures étaient plus développées que celles de Cambrai ou de Merville. Notamment en nombre d’hangars/alvéoles, en importance des aires de dispersions ainsi qu’en kilomètres de Rollstrassen bétonnés. Des investissements qui serviront peu finalement à la Luftwaffe après le redéploiement de ses moyens en 1941 puis en 1943.
Assemblage réalisé par François Paquet, association » Anciens Aérodromes ».
( 1960 – IGN Photothèque Nationale )
Retrouvez également cette photo sur le site : http://achft.ville-fachesthumesnil.org/ancie_11.php
DU CERCLE AERIEN REGIONAL DE LILLE (C.A.R.Lille) … AU GAO 501
L’article qui suit ne se veut pas contradictoire avec celui de Pierre Courouble. Il fait simplement un bilan de l’activité de l’aérodrome de Lesquin par l’intermédiaire des documents recueillis par les Aviateurs du GAO 501 durant la période de 1937 (ouverture du Terrain) à septembre 1939, date à laquelle la R.A.F. prend possession du terrain. Le 1er Corps d’Armée et donc le GAO 501 est passé en réserve générale. A la mi-septembre ce Groupe part en Champagne à Sommesous.
L’auteur du document suivant, Jean-Luc Charles, à collationné, dans les années 80, une grande quantité de photos et de récits sur l’histoire de ce groupe très attachant du reste car il était constitué, pour la plupart du personnel, par des gens du Nord attachés à leur groupe mais aussi à leur Région.
Le fonds documentaire de l’ONERA-Centre de Lille, qui s’appelait jusque 1982 Institut de Mécanique des Fluides de Lille (I.M.F.L), est volumineux dans le domaine aéronautique. L’auteur qui travaille dans cette institution depuis bien longtemps a constitué la partie relative aux aérodromes disparus ou non, à l’aide des photos, articles de presse et documents variés en possession des acteurs d’avant 1940.
Pour ce faire, une étroite collaboration entre l’I.M.F.L. et les institutions françaises chargées de la valorisation du patrimoine aéronautique s‘est instauré au fil du temps, notamment dans le domaine de la reproduction de ce fonds d’archives très vivant. Une grande partie des documents relatifs au GAO 501 a été reproduite par le Service Historique de la Défense. Toutes ces photos appartenaient à des collections privées.
Les plans, rendus lisibles, l’ont été par François Paquet de l’association » Anciens Aérodromes »
L. B
Le C.A.R.Lille, basé depuis 1933 sur l’aérodrome de Flers, zone dite du « Tir à Loques » prendra au fil des années plusieurs noms. Les passages suivants, résumant les différentes mutations du CARL, sont extraits de l’historique du GAO 501.
« Au début de 1936, le Cercle Aérien Régional de Lille, devient le Centre Aérien Régional de Lille (C.A.R.L toujours) … A partir de Novembre 1936, le Centre Aérien Régional de Lille devient le Centre Aérien Régional N° 501 (C.A.R. 501) … Le terrain de Flers qui était suffisant à la création du C.A.R.L. pour le matériel utilisé devient trop petit. Plusieurs Potez 25 et Hanriot sont allés au fossé … Il est indispensable d’avoir un terrain plus grand. C’est en 1937 que commence l’aménagement de la Base Aérienne de Lesquin. Terrain de 1000 m par 1000 m, bien dégagé, susceptible d’agrandissements, en bordure de la R.N. de Lille à Douai, à 7 km de Lille … Les nuages s’amoncellent à l’horizon politique : l’affaire d’Albanie, l’affaire Tchèque, Munich, sérieux avertissements. Cela nous vaut une nouvelle organisation de l’Armée de l’Air (une de plus). Le G.A.R. 501 devient le Groupe Aérien d’Observation n° 5OI (G.A.O. 501), Unité mixte où les réservistes ont encore une petite place, mais qui est surtout constituée avec du personnel d’active, armée de l’air et armée de terre. Les installations du Terrain de Lesquin se développent toujours un peu plus … » |
Toutes les photos qui vont suivre vont donner des flashs sur certains aspects ou circonstances de la vie du Terrain d’Aviation de Lesquin durant les années 1937-1940.
Une première image du Terrain de Lesquin représente comme de bien entendu un avion. Il s’agit d’un Potez 58s qui dispose d’une immatriculation civile, F-APTH, mais aussi un « F » sur la dérive ! Elle est datée de 1938.
Infrastructures du GAO 501, un correspondant a donné quelques explications sur cette photo : « Le bâtiment gris à gauche était les cuisines ensuite sur le bâtiment blanc, de gauche à droite : réserve, salle de parachutes et effets chauds et le réfectoire »
Dans toutes les images collationnées sur le GAO 501 un grand nombre étaient à peu près similaires à la précédente mais avec des avions différents. Elles méritent malgré cela d’être toutes présentées.
La collection de Monsieur Bouriez (environ 90 photos) recèle des trésors, d’avions, de cantonnements, de manœuvres, de scènes de la vie courante etc. La photo ci-dessous de ce superbe Dewoitine 501 a été prise à peu près sous le même angle que la précédente. On y découvre des cantonnements neufs similaires à l’image précédente. Date environ 1938.
Date environ 1938
Restons donc dans le cantonnement et regardons-le sous plusieurs aspects.
Le cantonnement durant un hiver rigoureux.
Monsieur Bouriez (à droite) avec des collègues mécaniciens devant un Muraux 115 du GAO 501
Mais avant de visualiser les autres images il est intéressant de montrer le plan que je pense être le plus ancien de ce cantonnement. Malgré cela il est bien difficile de s’y retrouver car les 2 seuls bâtiments placés côte à côte sont ceux situés dans la partie haute à gauche. Les plans ont tous pour origine Richard Jozefiak, de la Gendarmerie de l’Air de Lesquin.
Vous noterez qu’avant de s’appeler « Lesquin » ce terrain d’aviation a eu plusieurs autres noms : Base aérienne de Lille, Terrain de Seclin-Enchemont, etc …
Lorsque nous aurons visualisé le second plan nous essayerons de retrouver la place de ce plan dans le contexte général des différentes mutations de ce terrain.
A noter que la route nationale 17 (Lille-Douai) est toujours existante. Elle n’a pas encore été déviée.
Deux images typiques du cantonnement de Lesquin, des corvées ….
… ou des départs en manœuvres
Avant de passer au deuxième plan du terrain, quelques images des installations du GAO 501. Les photos suivantes sont de la collection volumineuse du Général de Lesquen (50 photos). Celui-ci avait été le commandant du GAO 501 en 1938. Il était capitaine à cette époque.
C’est le capitaine Moguez qui prendra le commandement de ce groupe de 1939 à Lesquin jusque Moissac en juillet 1940.
Ces photos ont été prises à Lesquin en 1938, lors d’une prise d’arme suivie d’une remise de médailles. Ne sont montrées que celles où l’on voit les installations du GAO.
Quelques images de l’intérieur du cantonnement « La chambrée des soldats en juin 1938 » :
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Folklore : « Repas organisé pour l’arrivée d’un jeune lieutenant. C’est véritablement une histoire de « potaches ». En effet, afin que ce nouvel arrivant ne s’y retrouve plus le lendemain, tout le monde a changé d’uniforme. Le capitaine – médecin de Tayrac est même habillé en général d’opérette ! »
Date probable du second plan : 1939. (cliquer pour agrandir)
A noter en rose les « bâtiments achevés » et en jaune les « bâtiments en construction ». Toutes ces installations ressemblent plus à ce qui a été construit pour ou par les Anglais. L’orientation est totalement différente du plan précédent.
Le troisième plan, présenté ci dessous, date de l’immédiat aprés-guerre, 1945-46. Il délimite bien l’aérodrome de 1939 et la proposition d’extension de 1946. Il est à noter que deux pistes de 1600 mètres existent, construites par les Allemands. Mais où sont donc situées les installations du GAO 501 et celles dite « des installations anglaises » ?
En jaune l’Aérodrome de 1939.
Après avoir retourné les plans dans tous les sens et en remettant le Nord au Nord, nous pensons être arrivé à placer les plans les uns sur les autres :
Avant de vous proposer le plan du terrain d’aviation de Lesquin le plus élaboré, passons aux images de site.Toutes les photos qui suivent sont de la collection de monsieur Bouriez et c’est assez logique, car celui-ci était sergent dans la section photographique du GAO 501. Il était donc à même de prendre des clichés de tous les avions qui passaient sur le terrain.
Comme vous le remarquerez sur toutes les photos qui suivent, cette partie de terrain était bordée de jeunes arbres. J’avais pensé que la route pouvait être celle qui menait au Château d’Enchemont mais Pierre Courouble pense plutôt à la RN17 car pour lui l’Allée du Château d’Enchemont devait être « plantée d’arbres plus développés ».
Mureaux 115 du GAO 501. Un avion de ce type finira sa carrière à Moissac en Juillet 40
Fin de carrière à Lesquin pour un Potez 25 du GAO 501
Potez 58 F-APTH avec du personnel
Morane Saulnier 230. Escadrille inconnue
Dewoitine 501 avec son insigne d’escadrille et son numéro 135. Photo datée de 1938
Identification de cet avion : Après avoir recherché assez longtemps à quoi correspondait ce Trident, le Président de l’Association Culturelle et Historique de Faches Thumesnil, Didier Lherbier, a trouvé une correspondance entre une Escadrille et cet insigne. Voici sa réponse :
« Pour le Dewoitine 501 l’insigne au trident pourrait appartenir à deux unités :
– 4ème escadrille du GCN II/4 qui utilisait des Dewoitine 501 vers 1938, devenu le GCN /13 le 1 juin 1939 puis Escadrille de Chasse de Nuit 4/13 en 1940 sur Potez 631.
– 1ère escadrille du GC I/8 (insigne trident ailé jaune). Cette unité était en septembre 39 à Hyères le Palyvestre sur D501/510. »
Le site http://eisenbei.club.fr/A_ec_1_5.htm donne ceci : « L’Escadron de Chasse 1/5 Vendée est composé des SPA 26 Cigogne, SPA 124 Jeanne d’Arc et C 46 Trident. Le 1er Janvier 1920, la C 46 devient la 204ème escadrille du 3ème Régiment de Bombardement en Allemagne, puis 4ème escadrille du 12ème Régiment d’Aviation de Bombardement, 23ème escadrille de chasse de nuit en 1928 à Reims, 4ème escadrille du GCN II/42 en 1933, 4ème escadrille du GCN II/4 en 1936 et 4ème escadrille du GCN II/12 en 1939, où elle perçoit des Potez 630. En Janvier 1940, elle devient Escadrille Autonome de Chasse 4/12 et effectue des missions de couverture de zone, de reconnaissance et de chasse de jour. Elle sera dissoute le 15 Août 1940. »
Insigne de l’escadron de chasse C46 origine : http://eisenbei.club.fr/A_ec_1_5.htm
Didier Lherbier donne aussi cette information sur cette période d’avant guerre : « Par ailleurs, savez vous que le GB II/21 (ou II/23) est arrivé à Lesquin à la mi-août 1939 avec des bombardiers Bloch 210 perçus en avril 1938 et depuis sa base de paix de Toulouse Francazal. Arrivée à Lesquin pour participer à des exercices avec la chasse anglaise. Retour précipité lors de la mobilisation à Istres avec ses douze Bloch 210. »
Après recherche, le site :http://www.ckclub.org/montages/jean-pierre/Bloch-210/Bloch-210.html donne les renseignements suivants : « En 1939, entre le 16 août et le 3 septembre, l’aviation de bombardement comptait entre 180 et 238 MB-210, dans ses rangs, répartis ainsi :
- GB I/12 et II/12 à Reims (31 MB-210)
- GB I/21 et II/21 à Bordeaux (28 MB-210)
- GB I/11, II/11,I/23 et II/23 à Toulouse, puis à Istres (62 MB-210)
- GB I/51 et II/51 à Tours (La Perthe et Troyes) (30 MB-210)
- GB I/19 et II/19 à Bordeaux, puis en déplacement en AFN (29 MB-210)
Image venant du site : http://www.ckclub.org/montages/jean-pierre/Bloch-210/Bloch-210.html
Pour compléter cet article, quelques images diverses de la collection de monsieur Bouriez.
La première représente des avions de transport de passagers de la R.A.F. Celui de gauche est un de Havilland DH86 Express (4 moteurs de Havilland Gipsy Six, de 200 ch) et l’autre est un DH 89, plus communément appelé Dragon Rapide (2 moteurs de 200 ch). Cette photo était datée de septembre 1939 au moment où les forces aériennes anglaises ont remplacé le GAO 501 sur l’aérodrome de Lesquin.
Puis une image qui ne date pas d’avant septembre 1939, mais un peu plus tard lors de l’occupation allemande. Je l’appellerais « La photo volée », pourquoi « volée » parce qu’il parait, d’après le collectionneur, qu’elle aurait été prise à Lesquin par des « résistants ou sympathisants ». Je n’en ai aucune preuve. En effet, comme vous le verrez, la qualité est très médiocre ce qui confirmerai bien que cette photo a été prise d’assez loin et dans un endroit caché du terrain.
On y remarque un Stuka et un Heinkel 111. Difficile d’en dire plus … sauf qu’il y a un 3ème avion de caché, devant le Stuka. Petit rappel : le Stuka était un avion redoutable qui avait pour mission le bombardement en piqué. Il disposait sur les « pantalons » de trains d’atterrissage de sirènes. Le bruit ainsi fait resta gravé dans les mémoires de la population bombardée.
Dernier plan du terrain de Lesquin, le plus élaboré, date également d’après-guerre.
Avant de terminer cet historique de Lesquin d’avant 1940, quelques images de la collection du sergent Bouriez, affecté à la section photographique S.P.A 20.104. Cette section photo était attachée au GAO 501. Elle était commandée par le capitaine Chandon qui avait comme adjoint le sous-lieutenant Mittler.
« Au château d’Enchemont »
Extrait de l’Historique du GAO 501 qui nous parle du déménagement de ce groupe pour la Champagne. De plus cet extrait nous donne le potentiel du GAO 501. Il est à noter qu’il ne disposait pas encore de Potez 63-11. La transformation sur ce type d’appareil, de deux équipages, n’interviendra que le 21 octobre. <Dès le 9 Septembre des bruits de prochain départ circulent, mais rien de précis. Le temps passe bien lentement. On ne vole pas. On ne peut rien faire. Il faut faire de la présence. C’est la guerre en POLOGNE, mais en FRANCE, on ne se bat pas. Nous sommes protégés par le Ligne Maginot. C’est le Blocus qui gagnera la guerre. Composition : |
Derniers regards sur le terrain de Lesquin …
… et c’est le départ pour SOMMESOUS.
Jean-Luc Charles, association »Anciens Aérodromes »
Etude des infrastructures encore existantes ( juillet 2008)
Recherches de Pierre Courouble avec la collaboration de Richard Joséfiak, Gauthier et Sébastien Desseaux
Ancien tarmac et hangars de la zone de maintenance occupés aujourd’hui par les services de l’Equipement
Ancienne menuiserie de la Flugplätz
Ancien quai ferroviaire
Ancien Rollstrasse dans la zone aéroportuaire
Alvéole abri pour avion
Station de pompage
Intérieur. Aménagements postérieurs à l’occupation Allemande.
Jonction de taxiways, Secteur Sud
Petit à petit les hangars sont rasés. Que restera t’il dans les années à venir ?
Ruines d’un hangar
Mur hangar pour bombardier, secteur Sud Avelin
Taxiways et ruines de hangar
Photo aérienne datant de 1950 avant les nouveaux aménagements.
(document fournis par François Paquet- membre du groupe » Anciens Aérodromes » )
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Le bombardement du 31 août 1944
Information présenté par teuteuf80@aol.com avec deux photos aériennes d’époque provenant du site Internet suivant http://www.b26.com/historian/trevor_allen/king_bee.htm , site consacré à l’histoire des unités de B26 Marauder engagés durant la seconde guerre mondiale lors de raids aériens sur notre région.
Le 31 août 1944, le B26 n°41-31653 KX-M “King Bee”, participe avec le 387th Bomb Group de l’USAAF a une mission de bombardement sur le terrain de Lille/Vendeville. La réaction de la Flak est très violente et le B26 “King Bee” va être coupé en deux par l’explosion entraînant dans la mort les membres de l’équipage.
Deux photos montrant les fragments de l’appareil sont en ligne sur le site Internet dont le lien est repris ci-dessus.
Fragment du B26 visible en haut de la photo au dessus des anciennes pistes.
Photo extraite du site :
http://www.b26.com/historian/trevor_allen/king_bee.htm
( informations transmises par teuteuf80@aol.com )
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( * ) Pierre Antoine Courouble, membre du gourpe de recherches historique »Anciens Aérodromes » réalise actuellement une étude sur cet aéroport. C’est un natif de Lesquin qui vit aujourd’hui en Ardéche, historien de la Révolution et spécialiste de François Boissel. Comme quoi, la passion de l’histoire peut aussi se fixer sur différentes époques !
disponible sur le site http://www.histoire-et-memoire.com
Retrouvez le nouveau livre de Pierre Courouble sur » l’Enigme des bombes en bois »
http://www.histoire-et-memoire.com/livres/enigme%20des%20bombes%20en%20bois.htm
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Voir également la page sur : L’aérodrome de Ronchin Lille 10 mai 1944- 10 mai 2009 et notre ouvrage sur le sujet, paru en 2010.