Thuillies

Localisation : Le champ d’aviation de Thuillies occupait une partie de la vaste campagne qui s’étale d’un seul tenant entre la ferme de la Cour, siège de l’ancienne cour de justice abbatiale, la rivière Biesmelle, l’ancien chemin de Lobbes et la grand-route de Charleroi-Beaumont.
Occupation du terrain
Aérodrome de fortune occupé par le 84 RAF Sqn de décembre 1918 à mai 1919 et par le 92 RAF SqN de décembre 1918 à juin 1919 et par le 211 RAF Sqn de décembre 1918 à mars 1919. Redevenu très vite terre de culture.

Témoignage : En 1918, lorsque la fin de la guerre fut déclarée, la troupe du champ d’aviation occupé dernièrement par les Anglais et les Australiens, organisa une petite fête d’adieu avant de quitter les lieux. Durant cette fête, des fusées furent lancées, et l’une d’elle atteignit dans sa chute une maison de ce dit quartier, sise route de Thuin (rebaptisée rue de la Victoire). Cette métairie, alors isolée, fait front au dit chemin de la Garenne en son extrémité ; vétuste, elle était abandonnée. La chute de la fusée embrasa sa toiture et incendia l’entièreté de la demeure.

Quelque temps après, la ruine et le jardin furent acquis par Jules Hennuy père, de Biesme-sous-Thuin, lequel, étant ouvrier au chemin de fer vicinal, fut intéressé au vu de la situation du bien, quasi contigu au terminus du tram 75. La propriété lui fut cédée pour 7500 francs.

L’habitation sera restaurée après 1920, en partie à l’aide de matériaux récupérés dans la démolition d’une ancienne ferme du village, celle du vieux moulin de la rue des Commères ; son fils Jules junior y installera une mesuiserie mécanique dans l’espace de l’ancienne grange (Baron Ernest de Beaulieu).

Madame Hubert de Thuillies pose dans un des S.E. 5 du 84 Sqn. On note en arrière-plan un des ‘hangars’, en fait une simple tente.

Des soldats du 211 Sqn basé à Thuillies