Pays | France |
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Département | Savoie |
Nom | CHAMBÉRY - AIX-LES-BAINS |
Autre appellation | Aéroport Chambéry Savoie Mont Blanc |
Commune (s) | LE BOURGET DU LAC, LA MOTTE SERVOLEX, VOGLANS, LE VIVIERS-DU-LAC |
Coordonnées | 45°38'17'' N / 05°52'54'' E |
OACI | LFLB |
Situation | 10 KM au Nord de CHAMBÉRY 5 KM au Sud d'AIX-LES-BAINS |
Utilisation | Aérodrome civil créé en 1934, base aérienne française puis allemande 2eme GM, aéroport civil |
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Vue aérienne (DR)
Le projet d’un aéroport d’Aix-les-Bains-Chambéry est lancé en octobre 1929, sous la forme d’un aéroport mixte (civil et militaire), par Pierre Cot, Député de la Savoie. Le 13 juillet 1934, Pierre Cot donne le premier coup de pelle des travaux. Les collectivités locales s’associent pour le projet de construire un aérodrome mixte (civil et militaire) dont les travaux débutent en janvier 1935.
Un décret présidentiel publié au Journal Officiel du 29 janvier 1933, stipule qu’il s’agit de l’aéroport «d’Aix-les-Bains-Chambéry» et non de «Chambéry-Aix-les-Bains» mais dès 1964, on relègue la ville d’Aix-les-Bains à la deuxième place. Le maire André Grosjean, adresse en 1971 un courrier à Aéroport de Paris pour se plaindre de l’escamotage commercial du nom de sa ville.
Ce qui doit être un aérodrome situé dans la plaine, au sud du Lac du Bourget, sur des prés marécageux, nécessite la pose de 30 kilomètres de drainage et la mise en œuvre de 2.000.000 m3 de remblais. Les travaux sont à peine achevés en 1939 lorsque débute la Seconde Guerre mondiale.
En limite ouest de cette plaine, sur la commune du Bourget du Lac sont entrepris les travaux de construction de bâtiments et de hangars d’une base aérienne militaire. En septembre 1939, à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, les travaux sont en cours de finition, et la base est loin d’être opérationnelle. Néanmoins, une Compagnie de l’Air prend ses quartiers d’août 1939 à février 1940. L’armée allemande l’occupe brièvement la base en juin/juillet 1940. De 1940 à 1942, la base servira successivement de Centre d’Instruction des engagés de l’Armée de l’Air avec un effectif d’un millier d’hommes, de base de stockage, à l’Ecole des mécaniciens-radio. De 1942 à 1944, sous contrôle de l’armée italienne, la base accueillera des activités sociales de l’Armée de l’Air. Le 22 août 1944, les unités opérationnelles de l’Armée de l’Air occupent temporairement les installations aériennes de la base. Ultérieurement, cette base devait conserver par la suite son affectation pédagogique, même si les missions ne cessèrent de varier au fur et à mesure des besoins et des buts de l’Armée de l’Air : école de mécaniciens en 1945, école de préparation du personnel navigant en 1946, centre d’entraînement au vol en montagne en 1950, base-école des télécommunications en 1952, dès 1956, au sein de la base aérienne 725 du Bourget du Lac, création du centre d’instruction pour les pilotes d’hélicoptères où seront formés plus d’un millier de pilotes par le Capitaine Santini, commandant de cette école et premier pilote militaire d’hélicoptères en France. Une piste en herbe devant les installations de la base aérienne était utilisée par les avions de liaison de l’Armée de l’Air. En 1983, dans le cadre d’une réduction du nombre de bases aériennes en France, la fermeture de la base aérienne 725 du Bourget du Lac est programmée. Elle est effective, le 19 juin 1985. Après avoir milité contre les nuisances sonores émises par les hélicoptères de cette unité, les riverains se plaignent contre la récession économique engendrée par cette fermeture. Aujourd’hui, les hangars d’aviation ont été démolis et les bâtiments ont été reconditionnés pour accueil un centre universitaire dénommé Technolac.
En limite Est de cette plaine, en 1938, la piste de Voglans est aménagé, ainsi qu’un hangar d’aviation, type de parapluie de 2000 m2… En 1949, l’Aéro-club de Savoie se voit confier officiellement le gardiennage de la piste de Voglans. La piste se situe au bord de la route nationale 201 entre Aix-les-Bains et Chambéry. Elle est encore visible aujourd’hui entre le rond point d’Intermarché et celui de l’aéroport. L’aéro-club utilisera cette piste une dizaine d’années. C’est en bordure de cette piste que s’implante en 1946, la Compagnie Aérienne des Alpes Françaises qui deviendra Constructions Aéronautiques des Alpes Françaises sous le nom de CADAF. En 1963, la piste de Voglans est fermée.
Sur la partie médiane de cette plaine, l’équipement du futur aéroport d’Aix les Bains-Chambéry démarre entre 1953 et 1958 par la construction d’une piste en dur et des taxiways. L’aéroport de Chambéry-Savoie est inauguré en 1960. L’activité commerciale commence avec la construction d’une aérogare de 920 m². En 1964, la Chambre de commerce et d’Industrie de Chambéry et de la Savoie se voit confier par le Département la concession de l’aéroport. En 1967, la tour de contrôle est érigée près de la piste. En 1968, la société « Air Alpes », dirigée par Michel Ziegler, fils du futur patron de Sud Aviation, installe son siège social et son centre d’exploitation sur l’aéroport et assure les premiers vols vers les altiports de Courchevel, Méribel, Megève, Val d’Isère et l’Alpe d’Huez. Les premières lignes commerciales régionales d’Air Alpes se mettent en place sur Chambéry-Lyon, Chambéry-Grenoble-Nice-Ajaccio. En 1969, ouverture de la liaison Chambéry-Paris en Beechcraft BE 99. En 1973, la société Rectimo-Aviation s’installe sur le terrain et apporte ses compétences mécaniques. L’aéroport de Chambéry accueille depuis 1977 la compagnie aérienne d’aviation d’affaires, Pan Européenne Air Service. En 1990, en prévision des Jeux Olympiques d’Hiver de 1992 à Albertville, d’importants travaux sont exécutés : allongement de la piste en dur à 2020 m et agrandissement de l’aérogare à 2600 m². Aujourd’hui encore, on peut admirer les anneaux olympiques peints sur le parking devant la tour. En 2002, Carole Soufflet, devient à Chambéry, la première femme en France directrice d’aérodrome. En 2003, la SEACA (Société d’Exploitation de l’Aéroport Chambéry / Aix-les-Bains), sans toutefois respecter le décret présidentiel de 1933, conserve le nom d’Aix-les-Bains. Depuis le 1er juillet 2004, l’aéroport est géré par le Groupement Vinci Airports/Keolis Airport qui choisit Chambéry-Savoie-Mont Blanc, comme nom officiel de l’aéroport. L’aéroport de Chambéry a réalisé depuis 2016-2017 au Terminal commercial : la rénovation de l’aérogare, la rénovation complète de la zone d’enregistrement, la réorganisation de la zone de contrôle, l’agrandissement de la zone d’embarquement, une nouvelle signalétique.
L’aéroport de Chambéry-Savoie-Mont Blanc est un aéroport français, d’une surface de 44 hectares, ouvert à la circulation aérienne publique, implanté sur les communes du Bourget du Lac, de la Motte-Servolex, de Voglans et de Viviers du Lac, dans le département de la Savoie. Code OACI LFLB, Coordonnées 45° 38′ 17 »N- 05° 52′ 54 »E, altitude 767 ft ou 234 mètres. Doté d’une piste en asphalte de 2020 x 45 mètres, QFU 18/36, et d’une piste en herbe de 700 x 60 mètres accolée à la piste principale. Depuis le 1er juillet 2004, l’aéroport est géré par le Groupement Vinci Airports / Keolis Airport qui choisit Chambéry-Savoie-Mont Blanc, comme nom officiel de l’aéroport.
Paul Mathevet
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