Un voyage à Dieppe m’a permis de découvrir tous les monuments commémoratifs dédiés aux troupes principalement canadiennes qui ont, en 1942, effectué un débarquement sur les rives inhospitalières de la Côte d’Albâtre. Le reportage photographique sur ces monuments se trouve en libre consultation sur le compte Flickr d’Anciens Aérodromes : pour cela, faites-en la demande à l’adresse suivante : news@anciens-aerodromes.com.
Un dépliant sur les principales visites à faire le long de la Manche et dans ce secteur m’a donné comme but de voir un monument que je ne connaissais pas du tout du fait que je n’étais jamais allé plus au sud que Dieppe.
Revenons à ce superbe monument qui a été érigé sur la falaise d’Amont du port de Saint-Valéry-en-Caux et qui commémore le passage aérien du Point d’Interrogation le 1er septembre 1930. La destination de cet avion et de son équipage était l’Amérique du Nord. Une réussite qui sera fêtée dans la France entière.
Le monument actuel et sa situation
Comme pour tous les éléments d’un texte constituant « les indispensables de 2A », vous trouverez, ci-dessous, à titre de documentation, le plan de situation de l’IGN ainsi que deux images issues de Google. Pour ceux qui veulent un jour effectuer la visite de ce monument, je conseille de monter en voiture jusqu’au parking qui se trouve à une centaine de mètres de là car les deux « grimpettes pédestres » qui vous y emmènent depuis la ville sont très ardues. Il faut avoir un bon souffle. Vous passez en très peu de temps de l’altitude d’environ 15 m (par la rue la plus haute de St-Valéry) à celle du sommet qui se trouve à 53 mètres.
Pour vous faciliter la recherche, voici les coordonnées GPS du monument : 49°52’06’’N – 0°43’03’’E.
L’ancien monument, détruit durant la Seconde Guerre mondiale, avait été édifié en 1932 au même endroit, en haut de la Falaise d’Amont.
Le site Aérostèles nous montre cet ancien lieu de mémoire : https://www.aerosteles.net/stelefr-stvalery-ancien.
« Vues aériennes du monument dans son environnement – Origine : Google Earth ».
Vue aérienne 1.
Vue aérienne 2.
Lorsque vous arrivez au sommet, vous découvrez ce monument moderne qui attire l’œil. Il est brillant comme la carlingue de certains avions neufs.
(Photo Jean-Luc Charles)
Pour reconstituer en quelques phrases l’exploit de Costes et Bellonte en 1930, vous pouvez en avoir une idée précise en consultant le site :
https://www.lieux-insolites.fr/seinemar/costesbellonte/costesbellonte.htm.
Après avoir vu le monument dans sa globalité, retournez-vous pour admirer le spectacle qu’offrent cette ville, son port et les jetées encaissées entre deux falaises.
(Photo J.-L.Charles)
Le site Aérostèles (https://www.aerosteles.net/stelefr-stvalery-costes-bellonte) vous montre en détail tous les éléments constituant ce monument et particulièrement une dalle qui explique de quand date ce nouveau lieu de mémoire. Le contenu est intéressant, et l’on ne peut passer à côté de sa lecture :
« La reconstruction de ce monument a été entreprise en 1984 à l’initiative de Monsieur le Ministre des Transports, et de l’association des amis de Maurice Bellonte. Le comité National présidé par Joseph Blond en a assumé la responsabilité. C’est Maurice Bellonte qui en a posé la première pierre en 1980. »
En 1984, le ministre communiste des Transports était Charles Fiterman.
La phrase principale inscrite au centre du monument et encadrée par les deux sculptures, celle de gauche représentant Dieudonné Costes et celle de droite Maurice Bellonte, est la transcription du message passé après avoir quitté ce jour-là la France ;
« Sommes passés Saint Valéry-en-Caux à 10 heures 48 GMT par 49°5’ Nord et 0°44’ Est, altitude 400 mètres, Vitesse 210 kilomètres. »
Inventif et moderne tout à fait dans l’esprit des années 80, lieu paisible à visiter, surtout n’oubliez pas de faire marcher votre imagination en pensant que nos deux aviateurs se lançaient, en 1930, dans une aventure des plus dangereuses.
(Photos J.-L.Charles)
« Le socle du monument est décoré de la silhouette du Breguet XIX TF Super-Bidon ».
(Photo J.-L.Charles)
« Philippe Morinière, membre de 2A, conseille aux lecteurs de se reporter au livre que Bellonte a écrit et qui a pour titre « Le premier Paris New-York Costes et Bellonte ». Cet ouvrage est impressionnant car il raconte la préparation de leur traversée. Initialement, ils sont partis la fleur au fusil et se rendent compte en vol au-dessus de l’Atlantique qu’ils ne sont pas préparés. Ils feront demi-tour pour organiser un périple gigantesque au-dessus des terres qui les mènera jusqu’en Asie avec retour par le Moyen-Orient. C’est après avoir effectué ce périple sans difficulté majeure qu’ils traverseront l’Atlantique d’est en ouest avec succès. »
Jean-Luc Charles – Membre 2A
Mise en page Laurent Bailleul