Lionel Luttenbacher
Auteur de Mulhouse-Habsheim (Collection Aérodromes n° 6) et Atlas Meuse n° 3
140 pages, format A4, 160 photos
prix 25 euros
Le Champ de Mars de Belfort, appelé également champ de manœuvre, connaîtra plusieurs agrandissements du fait du développement de l’aérostation à la fin du XIXème, puis de l’aviation au début du XXème siècle.
En France, le service de l’aérostation militaire, a été créé en 1886. À Belfort, un parc d’aérostation, appelé Parc à ballons, a été créé en 1887. Dès 1888, les premières expériences de l’aérostation militaire ont lieu au parc. Communications expérimentales avec la Tour Eiffel depuis un ballon captif, ou encore utilisation par les états-majors des ballons comme observatoire d’artillerie, mais également pour permettre la surveillance des mouvements de l’ennemie. Belfort deviendra aussi à partir de 1910, un port d’attache, avec la construction de deux hangars et la réception de deux dirigeables, le Lieutenant Chauré et le Conté.
À partir de 1909, de nombreuses manifestations, permettront à Belfort de découvrir l’aviation. Notamment, lors de la première semaine de l’aviation du 12 au 18 juillet 1909. Les vols du Capitaine Ferber sur un aéroplane Voisin, marqueront ces journées.
L’autre événement marquant, est celui du 13 septembre 1911. L’on vit, le pilote Jules Védrine, lancer aux pieds du Lion une banderole tricolore avec la mention (Honneur – Patrie. Au lion invaincu. Confiance. La France.)
La décision d »intégrer l’aviation dans les opérations militaires, fait suite à une série d’expérimentations dans les années 1909-1910.
Cela se matérialise en 1911, par des manœuvres militaires du 5 au 15 septembre 1911, dans l’Est de la France, et du 10 au 18 septembre 1911 dans les Ardennes. L’aviation prendra une part importante lors de ces manœuvres, avec plus d’une vingtaine d’avions dans ces deux exercices. Lors des manœuvres dans l’Est, l’on verra évoluer 25 avions sur les terrains d’Héricourt (Haute-Saône) et de Belfort.
En 1912, le développement de l’aviation militaire se poursuit sous la présidence de Georges Clémenceau. Belfort, par un don de 1000 francs, puis en mars 1912 par le lancement d’une souscription au niveau du département, qui recueillera la somme de 15 510,90 fracs, participera à sa manière au mouvement national et à l’engouement qui s’est créé autour de l’aviation.
Belfort, deviendra un centre d’aviation militaire en août 1912, comme d’autres en France. La ville accueillera, l’escadrille BL3 en octobre 1912, commandé par le Capitaine Bellenger et composée et équipée de 6 Blériot XI-2. En septembre 1913, l’escadrille BL10 est créée, par dédoublement de la BL3, elle sera commandée par le Capitaine Zaparoff. Le même mois, l’armée nommera un des avions «Belfortain».
La Première Guerre mondiale, verra Belfort avec son port d’attache et son centre d’aviation militaire, devenir une plateforme de première importance. L’aventure aéronautique de la ville ne dépassera pas l’année 1918.
Contact : lionelluttenbacher4@hotmail.com