Aérodrome communal d'ALENÇON - VALFRAMBERT (Orne) | ||||
Situé en bordure de la route du Mans, à 2 km au sud de l'agglomération d'Alençon, le champ de manœuvres de la garnison constitua le premier terrain d'atterrissage attaché au chef-lieu de l'Orne et apparut comme tel dans la dernière édition, avant août 1914, de l’Aéro-guide de l'Aéro-club de France. L'Orne étant située hors des axes prioritaires du Plan Saconney, le ministère de la Guerre ne fut réellement approché en vue de la création d'un aérodrome sur ce champ de manœuvres que lorsque la construction d'un maillage aérien du territoire fit largement appel à l'initiative locale. A peine, par contre, en fut-il ainsi que, dès 1929, la ville d'Alençon proposait à l'autorité militaire l'échange de son champ d'exercice contre un autre terrain situé non plus au sud mais au nord de l'agglomération, au lieu dit les Terres Noires (fléché en rouge sur la carte). L'Armée posant toutefois comme condition de pouvoir conserver son stand de tir et sa piste cavalière, l'affaire ne fut pas conclue et la municipalité choisit le parti d'aménager de toutes pièces son aérodrome sur l'emplacement qui s'y prêterait le mieux aux alentours : il s'agirait, à 2 km au nord de l'agglomération, du site de Valframbert, entre les R.N. 12 et 138, dont la première servirait d'accès. Le ministre de l'Air, approuvant ce choix, passa en novembre1936 une convention avec le maire, qui réglait les questions concernant le projet technique, la subvention apportée par l'État, l'exécution des travaux ainsi que l'entretien et l'exploitation du terrain. La création de l'aérodrome ayant enfin été déclarée d'utilité publique par décret du 17 décembre 1936, la commune put acquérir la totalité des 20 ha (aplat vert sur le plan) de son emprise d'origine. Décidée par le ministre de l'Air en 1939 pour accueillir une école élémentaire de pilotage, l'extension de l'aérodrome d'Alençon (aplat orangé sur le plan) fut arrêtée dans ses dimensions en janvier 1940. Ses 21 hectares firent aussitôt l'objet de réquisitions limitées à l'usage. Suspendue par les événements avant même d'avoir pu être lancée, la procédure d'acquisition fut réengagée par le secrétaire d'État à l'Aviation qui prescrivit en juin 1941 qu'il soit procédé aux expropriations nécessaires dans le cadre institué par les décrets-lois du 30 octobre 1935. Laissée à l'abandon durant l'Occupation, la plate-forme fut alors partiellement mise en culture. Le resurfaçage et le réensemencement de l'aire d'atterrissage furent considérés à la Libération comme la première urgence pour l'accueil des avions légers. La seule question qui se posa alors fut de savoir si, le sort de l'un étant inséparable de celui de l'autre, le terrain appartenant à l'État devait être remis à la commune ou si celui appartenant à cette dernière devait l'être à l'État. |
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