Au cours des années 1938-1939, l'Administration acquit par voie d'expropriation, selon la procédure d'urgence instituée par les décrets-lois du 30 octobre 1935, 102 ha de terrains sur le territoire de la commune de Briare (aplat orangé sur la carte) pour y aménager un aérodrome destiné à l'Armée de l'Air.

Occupée d'août 1939 à juin 1940 par une escadre de bombardement, la plate-forme fut mise hors d'état de servir pendant l'Occupation. Sollicitée en 1941 par la société Colombes-Goodrich pour l'approvisionnement de ses œuvres sociales, l'autorisation de remise en culture d'une parcelle de 8 ha fut toutefois accordée par l'Occupant en lisière de la plate-forme et donna par suite lieu à bail de l'Administration française.

Compte tenu du peu d'intérêt du terrain, dépourvu au surplus de toute installation, le ministre de l'Air décida, en février 1945, que l'autorisation de remise en culture pouvait être momentanément renouvelée, le bail à préparer avec les Domaines devant, par suite, être consenti à titre précaire et comporter une clause sauvegardant l'usage aéronautique du terrain.

L'Armée de l'Air ayant fait connaître sa décision de ne plus utiliser l'aérodrome, le ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme prononça en 1947 son affectation à titre principal aux transports aériens et à titre secondaire à l'aviation de tourisme et de vol à voile.

Il sera alors utilisé par l'Aéro-club de Gien - Briare. Consécutivement à l'avant-projet de plan de masse d'avril 1951, un premier ensemble de 59 ha sera remis à l'administration des Domaines pour être restitué à ses anciens propriétaires. 23 autres hectares seront encore déclassés en 1958 après qu'un nouvel avant-projet ait réduit de trois à deux le nombre des bandes d'envol.