Plate-forme d'opérations de CAMBRAI - ÉPINOY (Pas-de-Calais) | ||||
L'implantation près de Cambrai d'une seconde plate-forme d'opérations donna lieu en novembre et décembre 1939 à la réquisition par la chefferie du Génie de Maubeuge de 153 ha (hachurés en orange sur la carte) de terres agricoles sur le territoire des communes d'Épinoy et de Haynecourt (Nord). Prenant possession des lieux, les Allemands repoussèrent considérablement les limites (jusqu'à celles tracées en vert sur le plan) de ce qui ne constituait pour eux qu'une amorce d'aérodrome. Ainsi construisirent-ils à l'ouest du terrain d'origine trois pistes de respectivement 1600 m, 1600 m et 1700 m qu'ils complétèrent par un dispositif de dispersion pénétrant profondément les abords immédiats des agglomérations des deux communes dévorées par l'aérodrome (les infrastructures allemandes sont reportées en noir sur le plan). Le rappel qui fut fait en mai 1943 à l'échelon civil local par le secrétaire général à la Défense nationale des dispositions édictées trois ans plus tôt en matière de levée des anciennes réquisitions était donc ici pour le moins déplacé. Après que l'aérodrome ait été occupé d'abord par la R.A.F., jusqu'au printemps 1946, puis brièvement par un groupe français de reconnaissance, l'État-Major général de l'Armée de l'Air indiqua au départ de ce dernier quels éléments d'infrastructures devaient être conservés ainsi que la largeur des marges de protection à réserver pour chacun d'eux (70 m de part et d'autre pour les trois pistes et 30 m de chaque côté des voies de circulation). En avril 1947, le ministre de l'Air fit connaître à celui des Travaux publics et des Transports que la plate-forme d'Épinoy n'était pas retenue au plan de stationnement des unités de l'Air et qu'aucune objection ne pouvait donc être formulée à ce que l'emprise totale du terrain fût immédiatement remise au secteur civil. Dix-huit mois plus tard, par contre, une note interne à la direction des Bases aériennes précisera que l'aérodrome d'Épinoy intéressait à nouveau l'Armée de l'Air et que celle-ci envisageait d'y faire effectuer des travaux importants en 1949. L'aérodrome ayant entre temps été affecté par ses soins au secrétariat d'État aux Forces armées (Air), le ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme demandera en septembre 1950 au service local des Ponts et Chaussées d'entreprendre immédiatement les études consistant essentiellement à remettre en état la piste N-E / S-O, à l'allonger à 2 400 m vers le sud-ouest et à la doter d'une voie de circulation parallèle de même longueur. Cette orientation sera revue par la suite puisque l'axe retenu sera celui de la piste est / ouest. |
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