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Aérodrome de CAMBRAI - NIERGNIES (Nord)

C'est en juin 1931 que par jugement rendu par le tribunal civil de Cambrai fut prononcée l'expropriation des 75 ha (aplat orangé sur la carte) nécessaires à la création d'un aérodrome militaire sur les territoires des communes de Niergnies et de Florenville.

Après avoir été signalé comme "aérodrome d'État en cours de réalisation" par le Bulletin de la Navigation Aérienne d'octobre 1933, l'aérodrome de Cambrai n'apparut plus jusqu'à la guerre dans cette publication officielle que comme aérodrome privé (ouvert à la circulation aérienne publique dans le numéro de janvier 1935).

L'explication de cette contradiction peut toutefois être saisie dans un échange de correspondances intervenu en 1938 entre le ministère de l'Air et la direction des Domaines. Cette dernière ayant en effet relancé le ministère pour défaut de formalités, le ministre affecta à son département les parcelles expropriées pour les besoins de l'Armée de l'Air mais souligna que cet arrêté ne serait pas publié au Journal officiel en raison du caractère secret de la décision.

Pendant l'Occupation, les Allemands portèrent par réquisitions à 450  ha la superficie de l'aérodrome (dont les nouvelles limites sont tracées en vert sur le plan) et construisirent deux pistes bétonnées respectivement longues de 1 620 m et 1 595  m (les infrastructures allemandes sont reportées en noir sur le plan). Coupée par l'une d’entre elles, la R.N. de Cambrai à Guise (actuelle R.D. 960) fut localement incluse dans l'aérodrome.

Après avoir été occupé par les Américains jusqu'en novembre 1945, l'aérodrome fut retenu pour les besoins de l'aviation civile et commerciale.

Toutefois, dans l'attente d’une mise en exploitation commerciale, la remise en culture des parcelles acquises ou réquisitionnées fut autorisée hors marge de protection de 10 m de part et d'autre des pistes d'envol et de circulation ainsi que d'une zone à déterminer localement pour l'utilisation rationnelle par le service des Sports aériens de l'ancien terrain appartenant à l'État.

L'existence de l'aérodrome d'Épinoy, également à proximité de Cambrai, conduisit en 1947 le ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme à inviter les collectivités locales à se prononcer sur le choix de celui qui devait être conservé pour les besoins de l'aviation civile et commerciale. L’unanimité se fit sur celui de Niergnies, avec demande de déclassement et restitution à la culture des parcelles qui constituaient l'autre terrain.

Prolongées pour des raisons tenant aussi bien à la procédure qu'à la définition des zones conservées, les formalités d'acquisitions foncières qui devaient mettre fin au régime de réquisitions seront suspendues en août 1950 dans l’attente d'une décision définitive quant aux besoins militaires alors esquissés par l'état-major.

L'interruption sera toutefois de courte durée puisque, en  décembre de la même année, interviendront à la fois la définition du projet (caractérisée principalement par le prolongement à 2 400 m de la piste  N-N-O / S-S-E) et le décret déclarant d'utilité publique et urgents les travaux d'aménagement de l'aérodrome.


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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