Base d'hydravions de la Marine de CHERBOURG - CHANTEREYNE (Manche) | ||||||
Les importants travaux d'aménagement qui furent effectués sur le port de Cherbourg du temps de sa base d'hydravions laissent aujourd'hui d'autant moins de traces de cette dernière que tous ses grands hangars et tous ses équipements ont été détruits pendant la dernière guerre. Les repères extérieurs permettant de délimiter les 14 ha de son emprise (aplat rouge sur la carte) subsistent néanmoins, à savoir, au nord, les fossés des bastions 8 et 10 des anciennes fortifications et, au sud, les rues de l'Abbaye et de l'Onglet. Les premiers éléments structurants de la base de Chantereyne dataient de la première guerre mondiale. Il s'agissait principalement d'un hangar suspendu "Du Temple" de 60 m x 30 m. Les années vingt connaîtront l'érection de deux nouveaux hangars suspendus, cette fois de type "Arnodin", de 60 m x 42 m, et d'un hangar "Standard" de 67,6 m x 24,4 m. Elles verront également la réalisation d'un important programme de création de terre-pleins, de routes et de quais. C'est notamment au titre de ces travaux que le fossé dit "de Béton" fut comblé sur plus de la moitié de sa longueur et que furent construits deux slips de hissage des hydravions. Les années vingt furent également celles de l'ouverture de la base aux vols commerciaux, les conditions particulières imposées aux hydravions en 1927 permettant à ceux-ci d'éviter d'avoir vue sur la zone terrestre de survol interdit en approchant Cherbourg à faible altitude depuis Barfleur et en entrant en rade par l'extrémité est de la digue nord. Comme pour l'aérodrome de Cherbourg - Querqueville, ces dispositions dérogatoires n'eurent toutefois cours que jusqu’à ce que la base soit fermée à la circulation aérienne publique, soit ici en novembre 1931.
La fin des années trente sera également marquée par un durcissement de la base avec la construction de plusieurs abris enterrés destinés à la protection du personnel et du commandement. Fortement endommagée au cours des hostilités, la base se trouva, à la Libération, confrontée au fait que les nouveaux plans de la ville de Cherbourg ne permettaient pas d'envisager son développement. Le ministère de la Marine demanda d’ailleurs et obtint en septembre 1947 de celui des Travaux publics et des Transports que soit prononcé son déclassement aéronautique afin de poursuivre la mise au point du plan de masse de l'Arsenal. |
||||||
|
||||||