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Base aérienne de COGNAC - CHÂTEAUBERNARD (Charente)

Lancée en 1937, la création de la base aérienne de Cognac - Châteaubernard fit en juillet 1939 l'objet d'une décision ministérielle prescrivant, en faisant au besoin appel à l'expropriation, l'acquisition des parcelles constituant une importante extension vers le sud (ces deux tranches d'acquisitions foncières sont indiquées sur la carte, la première par un aplat orangé et la seconde par des hachures de même couleur).

En juin 1940, la chefferie du Génie de Poitiers-Air, à qui avait été confiée l'opération, dut se replier à Limoges alors que les travaux d'aménagement n'avaient reçu qu'un début d'exécution et que seuls les terrains acquis à l'amiable au titre du projet primitif avaient donné lieu à dédommagement de leurs anciens propriétaires.

Restaient par contre en suspens non seulement les négociations concernant la seconde tranche d'acquisitions mais également l'indemnisation des propriétaires et exploitants concernés par l'ordonnance d'expropriation rendue en juillet 1938 pour la première tranche.

Seul recours accessible à ces derniers, le préfet de la Charente se vit ainsi, sans aucun dossier à sa disposition et sans savoir où était passée la chefferie du Génie, tenu de réunir sous le délai d'un mois la commission arbitrale d'évaluation.

La pression aidant, la commission put se réunir en juin 1941. Portées en appel, certaines parmi ses décisions seront définitivement tranchées en octobre de la même  année. En revanche, certaines indemnités de cession consécutives à l'extension de 1939 resteront encore à régler à la Libération en raison des lenteurs de la procédure et "des vérifications auxquelles (était) obligée de satisfaire l'Administration des Domaines".

Indifférents au règlement des acquisitions décidées avant leur arrivée, les Allemands réalisèrent d'importants travaux d'aménagement de la base aérienne qui débordèrent largement de son emprise. Ainsi construisirent-ils notamment un branchement ferré reliant l'aérodrome à la gare de Cognac et deux pistes en béton de 1 880 m x 60 m et 1 750 m x 45 m, complétées par un réseau de dispersion lui-même organisé autour d'une voie de circulation périphérique (les infrastructures allemandes sont reportées en noir sur le plan).

Le choix des surfaces à conserver, parmi celles qui avaient été occupées hors emprise par les Allemands, aboutit au lendemain de la guerre à un total de 110 ha. Se refusant à donner son accord à toute opération qui ne lui semblait pas absolument justifiée, la Commission centrale de contrôle des opérations immobilières, consultée en mai 1946, commença, comme le plus souvent à cette époque, par surseoir à statuer. Son avis favorable ne sera obtenu qu'en  août 1950 après que le projet d'acquisition aura été réduit à 92  ha (zone hachurée en rouge sur le plan) et sera assorti de l'aliénation de 45 ha (délimités en vert sur le plan) essentiellement prélevés sur l'extension de juillet 1939.

L'aérodrome ayant été mis à la disposition de l'état-major de l'Armée de l'Air en août 1945, la commission admettra le caractère strictement militaire de l'opération et par suite le recours aux décrets-lois du 30 octobre 1935. Le décret déclarant d'utilité publique et urgents les travaux à réaliser pour l'extension de l'aérodrome pour le compte du ministère de la Défense et autorisant à procéder aux acquisitions nécessaires sera alors pris le 30 octobre 1951, non sans que la "commission restreinte unique de contrôle" instituée par la loi du 6 janvier ait, elle aussi, donné son avis favorable.


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