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Plate-forme d'opérations de DOUAI - DECHY (Nord)

Portant sur 96 ha du territoire de la commune de Dechy (hachurés en vert sur la carte), les réquisitions de terrains nécessitées par l'établissement près de Douai d'une base pour l'aviation militaire ont été prononcées à la fin du mois d’octobre 1939 par l'Armée française.

Lors de l'invasion et à compter du 1er juin 1940, ces terrains furent occupés par les Allemands qui, les trouvant trop exigus, en étendirent la surface en y incorporant 124 ha de terrains (hachurés en orangé sur le plan) situés à la périphérie de la base primitive.

Ils procédèrent alors à d'importants travaux d'aménagement. Ainsi construisirent-ils des abris, des emplacements de D.C.A.,... et des infrastructures aéronautiques dont les premiers plans établis par les services du ministère de l'Air après les hostilités ne portent aucune trace, pour la simple raison que le ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme avait été chargé de remettre en état ces terrains au titre des actions destinées à combattre le chômage.

Telle qu'elle avait été ainsi constituée par les Allemands, la base aérienne de Dechy fut après leur départ occupée par la R.A.F., du 30 septembre 1944 au 1er octobre 1945.

Au terme de cette année de présence britannique, les terrains incorporés par les Allemands au champ d'aviation de Dechy furent tous restitués à leurs propriétaires. Quant à ceux qui avaient été réquisitionnés en 1939, ils furent occupés par l'Armée de l'Air française jusqu'au 20 février 1946, date à laquelle ils seront à leur tour libérés sans pour autant faire l'objet d'une levée officielle de réquisition.

Informé avec quelque retard de cette situation, le directeur du Génie de l'Air télégraphiera en février 1948 à l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées du Nord qu'il convenait de lever d'urgence les réquisitions pesant sur les extensions allemandes et de prendre les mesures nécessaires à la remise en culture immédiate du domaine de l’État.

Il faudra finalement attendre février et mars 1956 pour que le ministre de la Défense nationale et le secrétaire d'État aux Travaux publics renoncent formellement à cet ancien terrain et laissent à l'échelon local "toute latitude pour régler définitivement cette question".


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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