Terrain de secours d'ANGOULÊME - BEL-AIR (Charente) dit également d'ANGOULÊME - RUELLE |
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L'existence d'un terrain d'atterrissage à Angoulême (fléché en violet sur la carte) fut signalée pour la première fois dans la dernière édition précédant août 1914 de l'Aéro-guide de l'Aéro-club de France à l'intention des touristes de l'Air. Le terrain de secours du service de la Navigation aérienne fut aménagé en 1924 sur le territoire de la commune de Ruelle, en bordure de la R.N. 141 d'Angoulême à Limoges, en vis-à-vis de la ferme de Bel-Air qui lui donna provisoirement son nom (l'emprise initiale de l'aérodrome est reportée en bleu- vert sur la carte). Sur projet établi par le service du Génie, le département de la Guerre se rendit acquéreur en 1925 de 6 ha constituant une extension du terrain de secours du S.N.Aé (aplat orangé). Enclavés entre les parcelles constituant l'emprise initiale de l'aérodrome et celles qui composeront sa double extension de 1936 et 1937 mais continuant de figurer sur le sommier des biens immobiliers du ministère de la Guerre, ces 6 hectares ne seront formellement incorporés au domaine public aéronautique qu'en 1949. En juillet 1936, donc, le ministre de l'Air approuva un projet d'extension de 7,75 ha destiné à "rendre le terrain accessible aux avions lourds et rapides des lignes commerciales et de l'Armée". Intéressant en partie la Défense nationale, cette extension présentait un caractère d'urgence justifiant qu'elle relève des décrets-lois du 30 octobre 1935 et que le ministre de l'Air prescrive qu'il soit procédé aux expropriations nécessaires. Il en sera de même quelques mois plus tard lorsque la nécessité d'améliorer et de préserver les dégagements de l'aérodrome conduira le ministre à prescrire, en mars 1937, l'expropriation de propriétés boisées situées sur le territoire de la commune de l'Isle d'Espagnac (cette double extension est figurée en rouge sur le plan). D'extension limitée, le terrain d'Angoulême - Ruelle sera déclassé en 1984 puis remis au service des Domaines afin d'être cédé à la chambre de commerce et d'industrie en échange de terrains et d'ouvrages de valeur équivalente sur le nouvel aérodrome de Brie - Champniers. |
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