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Aérodrome privé de GUYANCOURT - CAUDRON (Yvelines)

L'aérodrome de Guyancourt a été créé en 1932 par le constructeur d'avions René Caudron afin d'y établir un centre d'essais. Ouvert à la circulation aérienne publique, l'aérodrome couvrait alors 24 ha (aplat vert sur l'extrait de carte).

Les cellules d'avions sortant des ateliers Caudron étant alors équipées de moteurs Renault, un accord intervint entre les deux industriels qui s'associèrent au sein d'une "Société Caudron - Renault" dans laquelle le motoriste détenait la majorité des parts.

Devenu par suite formellement "aérodrome Caudron – Renault", le terrain de Guyancourt s'agrandit au nord et à l'est de 68 ha (aplat bleu sur le plan) acquis ou échangés non pas par la société de même nom mais par la S.A. des usines Renault qui acheta à celle des avions Caudron les 24 ha ayant constitué la surface d'emprise initiale de l'aérodrome.

Cette situation donna lieu à un nouveau contrat passé en  juin 1939 entre les deux sociétés, aux termes duquel Renault donnait à bail l'aérodrome à la S.A. des avions Caudron pour 9 mois et 12 années, bail prenant effet le 1er avril 1939 et qui devait donc expirer le 31 décembre 1951.

Pendant l'Occupation, l'armée allemande donna une grande extension à l'aérodrome en portant sa superficie à plus de 200 ha.

Se contentant de trois bandes en herbe, la Luftwaffe fit par contre équiper le terrain d'une vingtaine d'aires de dispersions réparties, pour moitié, le long de la voie périphérique, pour moitié, au sud dans les propriétés de la Croix du Bois et du château de Mérentais (les infrastructures allemandes sont portées en noir sur le plan). L'aviation américaine occupa ensuite une surface sensiblement égale.

À la Libération – et après une courte période de réquisition au profit de la direction Technique et Industrielle du ministère de l'Air – un arrêté préfectoral du 19 juillet 1946 transféra au ministère des Travaux publics  / secrétariat général à l'Aviation civile et commerciale le bénéfice de cette réquisition.

Celle-ci ne portait déjà plus alors que sur une superficie de 145 ha. Après plusieurs prorogations successives, cette réquisition prendra fin le 31 décembre 1950, date à laquelle les terrains occupés ne représenteront plus que 105 ha.

Affecté entre temps à l'Aéroport de Paris bien que menacé par l'urbanisation, l'aérodrome de Guyancourt verra son existence devenir indéfendable lorsque, en 1965, le premier schéma directeur de la région parisienne ne le fera pas figurer sur ses plans.

Le verdict attendra pourtant vingt ans pour tomber et quatre ans encore pour être exécuté. C'est ainsi que, le 3 juin 1985, le ministre chargé des Transports – mais aussi de l'Aménagement du Territoire – décidera officiellement du principe de la fermeture de l'aérodrome et du transfert de ses activités d'aéro-club sur celui d'Étampes - Mondésir et que, après déclassement de sa partie est en novembre 1988, deux arrêtés ministériels des 7 août et 2 octobre 1989 fermeront Guyancourt à la circulation aérienne publique et le déclasseront du domaine public aéronautique.


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