Terrain d'atterrissage de HERBÉVILLER (Meurthe-et-Moselle) | ||||
Définies sur place en mai 1935, les caractéristiques du "terrain d’atterrissage" d’Herbéviller ont donné lieu à décret déclaratif d’utilité publique le 1er octobre de la même année, un mois donc avant que n’interviennent les décrets-lois du 30 octobre 1935. Appartenant au seul territoire de la commune d’Herbéviller, les 76 ha constituant l’emprise du projet (aplat orangé sur l’extrait de carte) furent acquis entre janvier 1937 et mars 1938. "Mal drainé, bordé de forêts et mal aménagé, ce terrain a(urait) été la cause, au début de la guerre, de nombreux accidents" de sorte que "les avions français ont dû l’abandonner en 1939 et que, par la suite, ni les Allemands ni les Américains ne l’ont utilisé"1. Décidée donc par la direction des Bases aériennes en 1946, la remise en culture du terrain fut finalement, entre autres candidats, attribuée au syndicat des anciens propriétaires. C’est alors que, soutenu financièrement par l’un de ses membres, industriel de son état et propriétaire d’un avion, l’Aéro-club de l’Est vint troubler la paix des fourrages en demandant la mise à disposition d’une ou deux pistes sur l’ancien terrain d’aviation. Cette action eut pour effet inverse de promouvoir l’opportunité d’aliéner la plate-forme dans le cadre des dispositions législatives visant les biens dont la conservation n’était pas indispensable. Le sort de l’ancien terrain d’atterrissage était toutefois bien loin encore d’être définitivement scellé en faveur du monde agricole. C’est ainsi que, la plate-forme étant maintenue en location dans l’attente de la loi qui allait permettre sa rétrocession, le ministre des Forces armées fera savoir que son département envisageant, "en cas de besoin", d’utiliser l’aérodrome, il y avait lieu de conserver au terrain sa vocation aéronautique. Annulée en 1960, cette option sera reprise en 1962 en vue d’un possible nouvel usage militaire qui semblera sur le point de se concrétiser en 1964. Ce projet n’aboutira toutefois pas davantage que le précédent et il faudra attendre 1967 pour que le ministre des Armées renonce définitivement à toute réutilisation du terrain et 1969 pour que, compte tenu de la difficulté à le rétrocéder à ses trop nombreux anciens propriétaires, il soit décidé de confier le soin de son partage à la S.A.F.E.R. de Lorraine. _____________________________________ |
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