Base d'hydravions de HOURTIN - CONTAUT et aérodrome de HOURTIN - LOULEY (Gironde) |
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L’établissement de la Marine en bordure de l’anse de Contaut à la pointe nord de l’étang de Hourtin trouve son origine, en 1917, dans la création pour les besoins de la guerre d’une école de pilotage d’hydravions. Faisant suite à une délibération du conseil municipal de Hourtin, en date du 31 juillet de cette même année, l’acte domanial permettant cette installation fixa les conditions de location à l’État d’un terrain d’un peu plus de 7 ha attenant à l’étang (aplat rouge sur l’extrait de carte). Procédant dès l’année suivante à une première extension de la base, l’État expropria près de 3 ha appartenant à un particulier (aplat bleu sur le plan) et séparés des terrains communaux en location par une parcelle appartenant aux Eaux et Forêts dont la Marine obtiendra l’affectation en 1921. Après avoir acquis en 1925 la faible partie enclavée
en bordure de la route de Hourtin La même année, une seconde enclave, située cette fois dans l’angle nord-ouest et appartenant pour partie à la commune et pour partie à un particulier, sera à son tour expropriée. En 1938, enfin, la base s’étendra une dernière fois, jusqu’à couvrir près de 25 ha, par nouvelle affectation de terrains appartenant aux Eaux et Forêts et acquisition à l’est d’une grande étendue de marais dont la commune était propriétaire. Également destiné à l’Aéronautique Maritime, l’aérodrome de Hourtin - Louley fut créé en 1925 sur 84 ha de Landes (aplat orangé sur le plan) cédés devant notaire à l’État par la commune de Hourtin. Dès 1927, l’aérodrome s’étendit vers l’ouest (jusqu’à atteindre la limite indiquée en violet sur le plan), dans les marais, par l’expropriation de 39 ha appartenant à plusieurs particuliers. La nature du sol ne permettant pas de poursuivre vers l’ouest l’agrandissement de l’aérodrome, son extension fut en 1939 poussée vers le sud (12 ha) et surtout vers l’est (42 ha) (jusqu’à atteindre dans ces deux directions la limite indiquée en violet sur le plan). Après que l’Armistice ait interrompu les travaux d’aménagement alors en cours, les Allemands dévastèrent systématiquement les installations réalisées et neutralisèrent le terrain en y creusant un grand nombre de tranchées. Deux bandes gazonnées de 900 m et 1000 m ayant été aménagées en 1945, l’aérodrome de Hourtin - Louley put – bien que son affectation principale à l’Aéronautique navale, prononcée le 20 août 1945, n’ait été assortie d’aucune autre affectation secondaire – figurer parmi les aérodromes ouverts sans restrictions à la circulation aérienne publique dont la liste fut annexée à l’arrêté ministériel du 6 février 1947. Non utilisé et par suite non entretenu, l’aérodrome de Hourtin - Louley sera fermé à la circulation aérienne publique en octobre 1950, désaffecté en novembre 1960 et remis à l’administration des Domaines en novembre 1962. Affectée, quant à elle, à titre non pas simplement principal mais exclusif à l’Aéronautique navale, la base de Contaut connaîtra des difficultés de fonctionnement après que le Génie rural ait, en 1948, effectué le curage de l’exutoire de l’étang de Hourtin vers celui de Lacanau ainsi que, en aval, du canal reliant ce dernier au bassin d’Arcachon. Le débit n’étant plus freiné par la végétation, la manœuvre de l’écluse par le syndicat des marais du littoral pourra en effet désormais conduire à ce que la profondeur des fonds ne soit plus suffisante pour l’utilisation du plan d’eau par les hydravions. On réalisera alors, mais il était un peu tard, que l’étang de Hourtin appartenant au domaine privé des communes riveraines (dont celle de même nom), son utilisation par la Marine n’était fondée que sur l’indication, portée sur l’acte conclu en 1917, que les terrains loués en vertu de celui-ci à la commune de Hourtin l’étaient pour les besoins de l’école de pilotage d’hydravions… Finalement, l’hydravion cessant, ici comme ailleurs, d’être utilisé, l’ensemble immobilier "composant l’ancienne base d’aéronautique navale" sera, par décret du 3 avril 1953, affecté au secrétariat d’État à la Marine pour les besoins (exclusivement terrestres) du Centre de formation des recrues de la Marine. |
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