École principale de pilotage d'ISSOUDUN - LE FAY (Indre) | ||||||
Étudié sur place dans une conférence d’août 1939, le projet fut aussitôt approuvé par le ministre de l'Air qui confia au service local du Génie son exécution selon la procédure d'urgence instituée par les décrets-lois du 30 octobre 1935. La guerre décuplant l'urgence, le ministre demanda peu après qu'il soit sans retard pris possession des terrains nécessaires, non plus par la voie de l'occupation temporaire mais par celle de la réquisition réduite à l'usage. Conséquence de l'Armistice, 98 ha (délimités en vert sur le plan) furent dès octobre 1940 restitués à leurs propriétaires par levée des réquisitions. Le secrétaire d'État à l'Aviation prescrivit par contre que, compte tenu du coût élevé de ce qui avait déjà été réalisé, le terrain d'atterrissage et les parties sur lesquelles avaient été édifiées des constructions soient incorporés dans le domaine public de l'Air de l'État. L'exécution de cette décision ayant tardé jusqu'à la prise du contrôle des lieux par les Allemands, en 1943, ni la défense du territoire ni la lutte contre le chômage ne justifiaient qu'il soit fait appel à la procédure simplifiée instituée par les décrets-lois du 30 octobre 1935. Telle fut pourtant la voie choisie par le chef du gouvernement de Vichy qui, en novembre 1943, décréta d'utilité publique et urgente l'acquisition des terrains nécessaires à la création de la base aérienne d'Issoudun-le-Fay. Ainsi les derniers accords amiables des propriétaires dépossédés purent-ils intervenir en février 1944. En juin 1944, il fut un moment envisagé, d'accord entre les secrétaires généraux à la Défense aérienne et au Maintien de l'ordre, d'utiliser la zone de Segry pour y réaliser un "centre de séjour surveillé". Le chef du gouvernement leur fit toutefois bien vite connaître que "en raison de la situation politique (du moment) dans le département de l'Indre, (il ne jugeait) pas opportun d'y installer pour l'instant (!…) un camp d'internement". S'agissant des 12 ha constituant ce même camp de Segry, le ministre chargé des Transports décidera en avril 1950 de les remettre à l'administration des Domaines en vue de leur aliénation en application de la loi portant création de nouvelles ressources au Trésor. En fait, un décret de février 1951 conduira à ce que l'ensemble bâti soit pris en charge par le Génie pour le compte de l'Armée de Terre. Affecté en avril de cette même année 1951 au secrétariat général à l'Aviation civile et commerciale pour les besoins de l'aviation légère et sportive, l'aérodrome d'Issoudun sera, cinq ans plus tard, proposé aux autorités alliées parmi les sites répondant au besoin de quatorze nouvelles plates-formes O.T.A.N. Cette proposition n'ayant pas été retenue, le secrétaire d'État à l'Agriculture demandera à être assuré que la superficie appartenant à l'État correspondait bien aux réels besoins de l'activité sportive s'exerçant sur l'aérodrome . |
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