Centre national de vol sans moteur de LA BANNE D'ORDANCHE (Puy-de-Dôme) |
||||||
La décision de créer un Centre national de vol sans moteur à La Banne d’Ordanche fut prise en 1931 par le ministre de l’Air sur la suggestion de l’association AVIA, qui se vit confier immédiatement la gérance du centre. Constituée en 1929, l’AVIA s’était donnée pour objectif d’étudier le vol sans moteur et d’en assurer la promotion, notamment chez les jeunes. Le site de La Banne d’Ordanche était particulièrement désigné pour le vol à voile tel qu’il se pratiquait à l’époque, en ce qu’il s’agissait d’un plateau offrant sur ses limites une excellente configuration de pente permettant la prise d’envol en direction de la vallée. De manière à faciliter l'accès au Centre qui venait d’être créé, l'Aéro-club d'Auvergne obtint du département du Puy-de-Dôme qu’il finance au titre de son budget pour 1932 l’aménagement d’une route d'environ 2,5 km (tracée et fléchée en violet sur la carte) dont l'emprise continua d’appartenir pour une partie à chacune des trois communes traversées et pour une autre au domaine forestier national. Sans que la pratique du vol à voile y eût encore évolué, le ministre de l'Air estima en 1936 que l'intérêt présenté par ce sport justifiait que l'État poursuive son soutien à l'organisation qui s'était développée à La Banne d'Ordanche. De manière plus concrète, l'État mit à la disposition du Centre les terrains nécessaires à son fonctionnement en acquérant les 12 ha (aplat rouge sur le plan) sur lesquels était implantée sa zone des installations et en prenant à son compte la location de 69 ha de terrains (délimités en vert sur le plan) en majeure partie communaux pour l'évolution au sol des planeurs. Toutefois, autant le site de La Banne d'Ordanche était-il propice au vol à voile tel qu'il se pratiquait encore peu avant la guerre, autant devint-il inadapté lorsque le treuillage et le tractage furent associés au retour des planeurs à leur lieu de décollage. C'est ainsi que, répondant à la recherche de ressources nouvelles au profit du Trésor, le service de l'Aviation légère et sportive fera savoir en 1949 qu'il n'avait plus l'utilisation du Centre de La Banne d'Ordanche. Le secrétaire d'État aux Forces armées (Air) s'emparera aussitôt de l'information pour demander que la zone des installations fasse rapidement l'objet d'un "transfert de jouissance" vers son département, afin que l'Atelier industriel de l'Air de Clermont-Ferrand puisse y ouvrir un camp de vacances.
|
||||||
|
||||||