Le terrain de La Courtine - Les Fagettes fit son apparition en juillet 1924 sur la liste des aérodromes militaires publiée par le Bulletin de la Navigation Aérienne .

Située à 885 m d’altitude au sommet du Mont Pibeau, la plate-forme, en forme de T (aplat orangé sur la carte), était limitée de tous côtés par des pentes particulièrement abruptes.

Ceci explique que dès l’origine l’aérodrome ait été présenté comme constitué par deux bandes de 600 m x 200 m orientées N-E / S-O et N-O / S-E.

En fait, la bande N-O / S-E était impraticable en raison d’une importante dépression dans sa partie centrale dont les pentes et contre-pentes étaient de l’ordre de 4 à 5 %.

S’agissant de la seconde bande, elle avait pour inconvénient d’être bombée transversalement au point que le diagnostic qui en fut donné en 1942 dans le cadre de l’établissement du plan général d’équipement fut que "son utilisation pour l’atterrissage ne (devait) être entreprise par un pilote qu’après reconnaissance du terrain à pied"…

Associé au camp de La Courtine de manière très comparable à celle présentée 12 km à l’O-N-O par le terrain de Féniers - Clairavaux, celui des Fagettes présentait donc des caractéristiques aéronautiques encore plus défavorables et fut fermé comme lui à la circulation aérienne publique par l’arrêté ministériel du 6 février 1947.

Toujours reporté sur la carte I.G.N. prise ici pour fond de plan, l’ancien aérodrome de La Courtine - Les Fagettes serait, selon les renseignements obtenus par l’intermédiaire de la D.D.E., occasionnellement utilisé comme plate-forme d’atterrissage par l’Armée de Terre.