Plate-forme d'opérations de LA FERTÉ-SOUS-JOUARRE (Seine-et-Marne) |
||||
À peine aménagée sur 44 ha (aplat orangé sur la carte) acquis par actes amiables conclus en 1938 et 1939, la plate-forme d'opérations de La Ferté-sous-Jouarre put être utilisée avant juin 1940 par une formation de l'Armée de l'Air pour qui divers bâtiments de ferme furent en outre réquisitionnés . De manière à assurer l'entretien du terrain, un droit de pacage limité aux ovins fut attribué pour 3, 6 ou 9 ans à l'un des anciens propriétaires à compter de mai 1939. Parmi les instructions données le 20 août 1940 par la Feldkommandantur au préfet en matière de travaux agricoles, figurait celle que le département de Seine-et-Marne devait augmenter de 20 à 25 % sa surface de culture de froment. A cet effet, les terrains d'aviation qui ne seraient pas occupés par les troupes allemandes devaient être cultivés. Tel fut donc le cas de l'aérodrome de La Ferté-sous-Jouarre sur lequel, indépendamment du droit de pacage déjà attribué à l'un d'entre eux, plusieurs anciens propriétaires furent autorisés à remettre une partie du terrain en culture. Enfin, bien quelle ne fût pas utilisée par les autorités allemandes, la plate-forme fut équipée par celles-ci d’un balisage nocturne d'une piste d'envol. Les terrains domaniaux composant l'aérodrome n’étant plus considérés comme indispensables aux services de l'Air, le ministre des Travaux publics et des Transports prit en juin 1946 la décision qu'ils devaient être remis à l'administration des Domaines en vue de leur aliénation. L'attribution donnée à l'aérodrome de Coulommiers de servir de plate-forme de dégagement à l'aéroport d'Orly conduira toutefois à ce que le terrain de La Ferté-sous-Jouarre soit rendu à l'usage aéronautique à la demande du service de l'Aviation légère et sportive. Bien que "définitivement" interdit à la circulation aérienne publique par l'arrêté ministériel du 6 février 1947 en raison de l’état de sa plate-forme, l'aérodrome de La Ferté-sous-Jouarre put ainsi échapper aux premiers trains d'aliénations destinés à procurer de nouvelles ressources au Trésor. Son sursis se trouvera, pour la même raison, pouvoir être prolongé après que le décret du 21 décembre 1950 ait désigné Coulommiers - Voisins au nombre des aérodromes devant être aménagé aux normes O.T.A.N. Les activités commerciale et militaire de Coulommiers restant ou étant devenues insignifiantes, la situation d'attente dans laquelle était maintenue la plate-forme cultivée de La Ferté-sous-Jouarre ne pourra plus être prolongée au-delà de 1956, après que la Commission centrale de contrôle des opérations immobilières se soit finalement prononcée en faveur de son aliénation. |
||||
|
||||