De même qu'à Chambry , à proximité immédiate au nord de l'agglomération de Laon, comme un peu plus tard à Athies au nord-est, une plate-forme d’opérations fut, en 1936, constituée par les services du Génie près de Couvron-et-Aumencourt, au nord-ouest, pour les besoins opérationnels de l'Armée de l'Air.

Occupé par les Allemands après juin 1940, ce terrain de 80 ha (aplat orangé sur la carte) servit d'amorce à l'aménagement d'infrastructures bétonnées comprenant deux pistes de 1 500  m et 1600 m, une voie de circulation périphérique et trois zones de dispersion (établies sur une extension délimitée en bleu foncé sur le plan, les infrastructures allemandes étant reportées en noir).

Utilisées par l'armée américaine jusqu'en février 1946 puis de novembre 1946 à décembre 1947 par la Société nationale de vente des surplus, les infrastructures allemandes seront par la suite maintenues sous réquisitions avec des marges de protection réduites compte tenu de ce que l'aérodrome ne figurait pas davantage au plan de stationnement de l'Armée de l'Air qu'il n'avait été retenu pour l'étude du plan d'équipement aéronautique départemental.

Alors qu'il venait d'être décidé de régler définitivement la situation des parcelles réquisitionnées par voie d'échange avec les terrains acquis par l'État avant 1940, la décision de retenir l'aérodrome comme base O.T.A.N. d'opérations modifiera radicalement les données du problème en septembre 1950.

Constituée pour une première tranche par la piste N-E  / S-O portée à 1850 m, doublée par un taxiway parallèle, dotée de 12 aires de départ à chacune de ses extrémités et complétée par 48 aires de dispersion, cette base aérienne couvrira jusqu'à 510  ha en fin d'aménagement, celui-ci intégrant la piste est / ouest ainsi que le prolongement à 2 400 m de l'axe N-E / S-O.

Libéré par l'O.T.A.N. en 1969, l'aérodrome de Laon - Couvron fera l'objet d'une décision du Premier ministre de le faire utiliser par l'Armée de Terre, décision qui conduira à l'annulation de son affectation aéronautique et au déclassement de son emprise du domaine public aéronautique.