Plate-forme d'opérations du PLESSIS-BELLEVILLE (Oise) | ||||
La décision ayant été prise de créer une plate-forme d’opérations de 87 ha (aplat orangé sur l’extrait de carte) sur le territoire des communes du Plessis-Belleville et d’Ermenonville, les parcelles n’ayant pu être acquises à l’amiable furent expropriées par ordonnance du président du tribunal civil de Senlis le 20 décembre 1937. La mise en exploitation du terrain sous l’Occupation suivit un cheminement parallèle à celui connu par la plate-forme de Betz. Les tractations entreprises par le même service départemental des Ponts et Chaussées en vue d’attribuer le droit de pacage n’eurent toutefois pas ici le temps d’aboutir en 1941 car les autorités allemandes imposèrent aux agriculteurs voisins la charge de faucher le terrain sans rétribution. Tout comme à Betz, les Allemands ordonnèrent en 1943 la remise en culture de la plate-forme en confiant aux maires le soin de l’organiser. Autorisé "momentanément" pour les deux terrains par le ministre de l’Air en janvier 1945, le maintien en culture ne fut confirmé en septembre 1946 par le ministre des Transports que pour celui du Plessis-Belleville. Invoquant alors le décret du 8 août 1935, certains anciens propriétaires feront alors valoir, pour demander la rétrocession de leurs parcelles, que "depuis plusieurs années" elles n’étaient plus affectées à l’usage public pour lequel ils avaient été expropriés. Il ne suffisait toutefois pas que cette situation ait couvert plusieurs années mais n’ait jamais été interrompue. Aussi, les dix ans fatidiques ne s’étant pas encore écoulés, le rejet de cette requête s’appuiera, faute de mieux, sur la nature des travaux d’aménagement réalisés à l’origine ainsi que sur les conditions restrictives imposées depuis à la remise en culture. Le ministre des Travaux publics et des Transports fera en outre peu après connaître son intention de procéder en 1948 à l’aménagement d’un centre de vol sans moteur sur l’ancienne plate-forme du Plessis-Belleville, l’accroissement de la circulation aérienne dans la région parisienne l’obligeant à prévoir le déport de cette activité sur des terrains suffisamment éloignés de la capitale. En fait, les disponibilités budgétaires conduiront à reporter d’année en année, jusqu’en 1952, le réaménagement de l’aérodrome qui ne sera ouvert à la circulation aérienne publique qu’en 1955. |
||||
|
||||