Aérodrome de LILLE - RONCHIN (Nord) | ||||
Les tout débuts d’activité aéronautique du champ de manœuvres de Ronchin semblent avoir été marqués par la présence, vers 1905, d’un hangar abritant un petit ballon dirigeable appartenant aux Armées. Quelques années plus tard, l’autorité militaire autorisa, comme en d’autres lieux, qu’un puis plusieurs autres hangars y abritent des aéroplanes privés. Ainsi le "champ d’aviation" de Lille - Ronchin apparut-il sur l’Aéro-guide de 1913 - 1914 édité pour les Aéro-clubs de France et de Belgique. Situé au pied de l’ancienne fortification (reportée en bleu sur la carte), qui délimitait l’extension au sud de l’agglomération lilloise intervenue au milieu du XIX ème siècle et à l’intérieur de la boucle formée par la ligne de chemin de fer de Lille à Béthune, ce terrain (aplat vert sur le plan), sur lequel est aujourd'hui implanté le noeud autoroutier voisin de la Manufacture des tabacs, ne pouvait, par son emplacement et ses dimensions, avoir vocation à devenir de manière durable l’aérodrome de la métropole lilloise. Retenu quelques temps pour baliser la route aérienne du Bourget à Bruxelles , la station de Ronchin n’apparut au Bulletin de la Navigation Aérienne d’août 1920 que pour y être déclarée ne plus appartenir au service de la Navigation aérienne . Mis suivant certaines modalités à la disposition de l’Aéro-club de Lille, les efforts déployés par celui-ci comme par la chambre de commerce de Lille - Roubaix - Tourcoing aboutiront à ce que, à partir de 1935, l’aérodrome devienne quelque temps tête de ligne commerciale avec Londres et Bruxelles et d’une liaison postale avec Paris. Négligé par les Allemands, qui lui préférèrent naturellement celui de Lille - Lesquin, le site de Ronchin fera dès 1943 l’objet de la convoitise de la ville de Lille qui souhaitait pouvoir y construire des logements sociaux. Hésitant à accepter, compte tenu de l’utilisation estimée possible de l’aérodrome par des avions légers et des hélicoptères, le ministère de l’Air finit par céder, en juillet 1945, devant le département de la Reconstruction et de l’Urbanisme, lorsque celui-ci avança les projets de passage de l’autoroute du Nord, d’édification de la Manufacture des tabacs et d’extensions de la S.N.C.F. Ainsi l’aérodrome de Lille - Ronchin put-il être "définitivement" interdit à la circulation aérienne publique par l’arrêté ministériel du 6 février 1947. |
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