Terrain militaire d'ASPRES-SUR-BUËCH (Hautes-Alpes) | ||||
Le "terrain de l’Armée de l’Air" d’Aspres-sur-Buëch fit son apparition, avec une surface atterrissable de 350 m x 250 m, sur le Bulletin de la Navigation Aérienne d’octobre 1933. Selon les seules indications trouvées pour cette époque et à son sujet dans les anciennes archives de l’Air, il aurait été "aménagé à peu de frais par l’État" et "s’y posèrent alors la chasse, la reconnaissance, les bombardiers-autogyres et l’aviation de tourisme". Inchangées en 1937, les dimensions publiées de l’aire d’atterrissage d’Aspres-sur-Buëch passent à 1 000 m x 500 m en 1939 sans que les mêmes archives aient conservé trace d’une autre opération domaniale que celle, insignifiante, correspondant à "l’aménagement d’une route d’accès et la construction d’une aire de stationnement près des installations de carburants du terrain d’opérations d’Aspres-sur-Buëch". L’avis de l’administration des Domaines, jugeant quatre fois trop élevé le prix demandé par la commune pour cette faible acquisition, semble du reste bien confirmer qu’aucune autre opération foncière importante n’ait complété en 1939 l’emprise de 81 ha constituée dès l’origine (aplat orangé sur la carte). Occupant dans un environnement très accidenté toute la partie utilisable d’un plateau dominant de 80 m le cours du torrent, l’aérodrome n’offrait déjà à l’époque que les deux axes d’envol qui seront plus tard matérialisés. Cédé à titre de bail à ferme en avril 1941, le terrain, sans doute insuffisamment labouré, le fut l’année suivante par les troupes d’occupation italiennes qui firent également sauter la citerne à essence. Fermé "très provisoirement" à la circulation aérienne publique par l’arrêté ministériel du 6 février 1947 en raison du mauvais état de sa plate-forme, le terrain n’en fut pas moins, dès la même année, utilisé par le centre national de vol sans moteur de Saint-Auban. L’aérodrome d’Aspres-sur-Buëch ne rejoindra toutefois qu’en octobre 1951 la liste de ceux ouverts aux appareils lents et légers après que deux bandes en V de 950 m et 600 m y eussent été aménagées. La surface nécessaire à ces deux bandes n’étant que d’une trentaine d’hectares, il sera un moment envisagé de remettre le surplus aux Domaines en vue de son aliénation. Ce dégraissage sera toutefois finalement jugé non judicieux compte tenu de la faible valeur agricole du terrain et surtout en raison du fait qu'il était utilisé par le centre de Saint-Auban qui avait besoin de beaucoup plus d’espace qu’il n’en eût fallu pour le vol motorisé. |
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