Plate-forme d'opérations de MARIGNY-LE-GRAND (Marne) | ||||
L'acquisition des 115 ha (aplat orangé sur la carte) constituant l'emprise de la plate-forme d’opérations de Marigny-le-Grand a, pour la plus grande part des parcelles concernées, pu être effectuée à l'amiable entre avril 1938 et septembre 1939 par la chefferie du Génie de Châlons-sur-Marne agissant elle-même pour le compte du ministre de la Guerre. Les propriétaires, desquels, par contre, promesses de vente n'avaient pu être obtenues, furent expropriés par ordonnance rendue en décembre 1938 par le président du tribunal civil d'Épernay. La commission arbitrale d'évaluation ayant statué pour ces derniers en mai 1939, la constitution de la plate-forme put être entièrement réalisée avant la déclaration de guerre. Le terrain ayant été remis en culture en mai 1943 sur l'ordre des autorités allemandes, le ministre de l'Air puis celui des Travaux publics et des Transports décideront, année après année, de maintenir cette situation après la Libération. Celle-ci se prolongera jusqu'à ce que le second des deux ministres décide, en 1949 et en accord avec le secrétaire d'État aux Forces armées (Air), de proposer l'aliénation de la plate-forme dans le cadre de la loi portant création de nouvelles ressources au profit du Trésor. À peine les terrains auront-ils alors été remis aux services des Domaines que, faisant connaître son intention de créer sur le même site un terrain d'opérations équipé d'une piste de 2 700 m, le secrétaire d'État aux Forces armées (Air) demandera que soit interrompue la procédure d'aliénation. Ainsi aménagée dans le cadre des programmes O.T.A.N., la base aérienne de Marigny-le-Grand (délimitée par un tireté rouge sur le plan) deviendra à son tour sans emploi dans le cadre d'un nouveau déploiement des unités de l'Armée de l'Air et fera l'objet, en avril 1998, d'un arrêté interministériel abrogeant toutes les dispositions relatives à sa création, à sa mise en service et à son affectation. |
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