Aérodrome de MEAUX - ESBLY (Seine-et-Marne) | ||||
Constitué en 1934, l’Aéro-club de Meaux demanda, la même année, au ministère de l’Air , l’agrément d’un projet d’aérodrome situé à l’est de la ville à proximité de la commune de Trilport. Le terrain proposé ayant été estimé impropre à recevoir un aérodrome destiné à être ouvert à la circulation aérienne publique, l’aéro-club proposa, après de nouvelles recherches, un autre emplacement situé dans la boucle formée par le canal de l’Ourcq au sud-ouest de l’agglomération meldoise. Convenant parfaitement aux besoins de l’Aviation civile et commerciale, le projet présenté par l’aéro-club appela quelques réserves de la part de l’état-major de l’Armée de l’Air qui avait entre temps exprimé le désir de pouvoir elle aussi utiliser le terrain. Une seconde reconnaissance technique ayant été organisée, sa conclusion fut que le site proposé était le seul, à proximité de Meaux, à répondre aux conditions recherchées mais que l’implantation du terrain gagnerait à être déplacée d’environ 500 m à l'est jusqu’à atteindre la route reliant Esbly à Meaux par Isles-lès-Villenoy (actuelle R.D.5). L’importance que présentait l’aérodrome pour l’Armée de l’Air conduisit, en 1936,le ministre de l’Air à aller au-delà de l’agrément demandé en décidant de faire acquérir par son département et de leur unique propriétaire les 85 ha (aplat orangé sur l’extrait de carte) constituant l’emprise jugée nécessaire. Reconnu comme ayant été à l’origine du projet, l’Aéro-club de Meaux se vit en novembre 1937 attribuer par l’État la location du terrain pour 3, 6 ou 9 ans. L’Armée de l’Air projetant, un peu plus d’un an après, d’installer à Meaux une formation importante comportant notamment trois "escadrilles de chasse de nuit", le ministre de l’Air décida en juin 1939 de rattacher l’extension et l’aménagement du terrain au programme des travaux déclarés d’utilité publique relevant des décrets-lois du 30 octobre 1935 . D’une surface de 32 ha (hachurée en orangé sur le plan), cette extension concernait, pour une large part, les bois situés entre l’actuelle R.D.5 et le canal de l’Ourcq. Ces terrains étant destinés à accueillir des casernements et des logements, les événements qui suivirent firent que leur acquisition ne fut pas poursuivie. La propriété, qui avait déjà dû céder 85 ha à l’aérodrome en 1936, se vit, par contre, et dans une perspective plus opérationnelle, à nouveau amputer d’une cinquantaine d’hectares par voie de réquisition en décembre 1939. À peu près dans le même temps que cette réquisition fut levée, en début 1941, le secrétaire d’État à l’Aviation, mettant à profit l’accord donné par les autorités allemandes pour que le terrain d’emprise de l’aérodrome soit remis en culture, demanda au directeur départemental des Domaines d’obtenir de l’aéro-club qu’il renonce à la location qui lui avait été consentie en 1937 et d’accorder un bail de fermage à l’ancien propriétaire des lieux qui récupéra ainsi sa capacité d’exploitation d’avant 1936. La situation ainsi établie se maintint jusqu’à ce que, en juillet 1945, le ministre de l’Air prenne la décision de "reprendre possession de l’aérodrome dès que l’enlèvement des récoltes sera(it) terminé". Affecté à l’Aviation légère et sportive en août 1946, ouvert aux seuls appareils légers y étant basés par l’arrêté ministériel du 6 février 1947, l’aérodrome de Meaux - Esbly fera, en application du décret du 21 avril 1949, partie de l’ensemble constituant l’Aéroport de Paris. |
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