Aérodrome de MÉZIÈRES - TOURNES - BELVAL (Ardennes) | ||||
Dès avant la guerre de 1914-1918, le centre militaire de Mézières disposait d'un terrain d'atterrissage situé près du fort des Ayvelles, à 2 km au sud-est de l'agglomération, et offrant aux navigateurs aériens aussi bien abri que ravitaillement et matériel complets. Il faudra toutefois, par la suite, attendre 1925 pour qu'un terrain de secours militaire (aplat bleu sur la carte) se présente, avec les mêmes généreuses dispositions, non plus sur le site abandonné de Villers-Semeuse mais sur celui de Tournes, Belval et Damouzy conservé par l'actuel aérodrome de Charleville - Mézières. En juin 1936, le ministre de l'Air fit connaître à celui de la Défense nationale et de la Guerre son intention d'agrandir l'aérodrome de 47 ha (aplat orangé sur le plan) pour les besoins de l'Aéronautique civile et son désir que, par voie de conséquence et en application de la loi du 30 juin 1933 portant organisation de son département, l'aérodrome ne soit plus considéré comme appartenant au domaine de la Guerre mais à celui de l'Air. Accédant à cette demande, le ministre de la Défense nationale et de la Guerre prescrivit au général commandant la 2ème Région militaire de faire opérer la remise de l'aérodrome des services locaux du Génie à ceux des Ponts et Chaussées. Ainsi le ministre de l'Air put-il, dès septembre 1936, inviter l'Ingénieur en chef du département des Ardennes à recueillir dans les meilleurs délais les promesses de vente amiables consenties par les propriétaires concernés. Approuvant les premiers actes qui lui avaient ainsi été proposés, le ministre de l'Air "confirma" à l'échelon local que, pour les propriétaires qui refuseraient les propositions de cession amiable, il y aurait lieu de recourir à l'expropriation et "d'appliquer la procédure instituée par les décrets-lois du 30 octobre 1935 relatifs à l'expropriation et à l'occupation temporaires des propriétés nécessaires aux travaux militaires". Ainsi fut-il fait pour 37 des 64 propriétaires concernés, nombre qui sera réduit à 12 après que la commission arbitrale d'évaluation aura statué à la fin juillet 1938. Le terrain fut loué pendant l'Occupation à des cultivateurs des villages environnants pour la récolte du foin - l'importance et la faible profondeur du drainage ne permettant pas sa mise en culture - puis, à la Libération, donné en autorisation d'occupation temporaire à l'association Les Ailes Ardennaises afin d'être utilisé en vue de la formation de pilotes civils. Le fait pour le terrain d'être jusqu'alors amodié par parcelles avait en effet pour conséquence d'empêcher tout atterrissage normal compte tenu de ce que l'on trouvait pendant tout l'été des parcelles non coupées à côté d'autres qui avaient été exploitées, des tas de foins et des attelages gênant toute exploitation. L’aérodrome de Mézières - Tournes - Belval put dès lors être ouvert à tous les appareils légers par l’arrêté ministériel du 6 février 1947. |
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