Les 86 ha (aplat orangé sur la carte) destinés à constituer la plate-forme d'opérations de Mitry - Compans ont été acquis par expropriation sur décision ministérielle de 1937.

Le terrain ne fut pas occupé par l'armée allemande et sa remise en culture fut, dans son principe, autorisée par le secrétaire d'État à l'Aviation du gouvernement de Vichy en avril 1941.

Intervenue l'année suivante, après que les intentions de l'occupant aient été vérifiées, cette remise en exploitation, qui préservait la valeur d'usage aéronautique du terrain, fut sanctionnée rétroactivement en mai 1944 par des baux accordés pour neuf ans à compter de novembre 1942 aux deux principaux anciens propriétaires.

En août 1946, les ministres des Armées, de l'Armement et des Travaux publics décidèrent conjointement, sous le timbre du Conseil supérieur des travaux de l'Air, que le terrain de Mitry - Mory serait maintenu dans le domaine public aéronautique et affecté à l'aviation de tourisme et au vol à voile.

Il fut par suite demandé à l'échelon local des Ponts et Chaussées de prendre toutes dispositions pour que soient abrogés les baux de culture afin que le terrain puisse être effectivement utilisable dès après les récoltes de l'année.

"Provisoirement" interdit à la circulation aérienne en raison du mauvais état de sa plate-forme par l’arrêté ministériel du 6 février 1947, l'aérodrome sera en décembre 1950 ouvert avec restriction aux appareils légers basés, après que le décret du 21 avril 1949 l'eut incorporé au domaine constitutif de l'Aéroport de Paris .

Fermée – par notam d'abord, puis par arrêté du 6 janvier 1975 – à toute circulation aérienne du fait de la mise en service de l'aéroport de Roissy - Charles de Gaulle, la plate-forme de Mitry - Mory sera rattachée au domaine de ce dernier le 4 mars de la même année.