Aérodrome de MONTBÉLIARD - COURCELLES (Doubs) | ||||||
La décision prise par le ministre de l’Air , en 1938, d’agrandir le terrain de Courcelles concernait un aérodrome dont l’existence n’avait été signalée par aucune des listes antérieurement publiées par le Bulletin de la Navigation Aérienne et ne le fut pas davantage par celle de juin de l’année suivante1. Il semble pourtant que, accompagné financièrement par la ville et la chambre de commerce de Montbéliard, le département du Doubs ait, dès 1930, pris l’initiative de créer cet aérodrome. Il ressort par contre de deux dépêches ministérielles, adressées au préfet en août et octobre 1938, que les propriétaires concernés n’avaient alors, pour la plupart, pas encore été indemnisés. Quoi qu’il en soit, situé à 2 km au sud de l’agglomération de Montbéliard, l’existant départemental couvrait une surface de 78 ha (aplat violet sur l’extrait de carte) que la décision prise par le ministre de l’Air en 1938 portait à 102 ha par une double extension vers l’est et le sud-ouest (aplats orangés sur le plan). Cette extension ne fit, vis-à-vis des propriétaires qu’elle dépossédait, guère contraste avec l’opération conduite par le département. Il y eut d’abord le fait que, prescrite en juillet 1939 pour être conduite dans le cadre institué par les décrets-lois du 30 octobre 1935, la procédure d’expropriation fut, comme en bien d’autres lieux, ralentie par la mobilisation puis interrompue en juin 1940, de sorte que l’ordonnance ne fut rendue qu’en décembre 1941 et que la décision de la commission arbitrale d’évaluation n’intervint qu’en décembre 1942. Il apparut surtout, bien après la Libération, que de graves erreurs avaient abouti à ce que "aucun des propriétaires de terrains compris dans l’extension de l’aérodrome de Montbéliard - Courcelles n’a(vait) encore perçu d’indemnités de dépossession".
La conséquence en fut malheureusement que, si l’État était devenu propriétaire de tous les terrains compris dans l’ordonnance d’expropriation, un certain nombre de particuliers restait détenir une partie de l’emprise. Une ordonnance complémentaire et rectificative dut donc être rendue par le président du tribunal civil de Montbéliard en juillet 1947. La commission arbitrale d’évaluation s’étant, par suite, à nouveau réunie en janvier 1949, la "procédure d’urgence" aura, du fait, il est vrai, des événements, mis dix ans à être accomplie… Maintenu en culture depuis l’Armistice, l’aérodrome fut entre temps remis en service peu après que l’arrêté ministériel du 6 février 1947 l’ait classé parmi ceux "très provisoirement" interdits à la circulation aérienne publique en raison de l’état de leur plate-forme. _____________________________________ |
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