Aérodromes de NEVERS - SERMOISE et de NEVERS - FOURCHAMBAULT (Nièvre) | ||||||
Un aérodrome, au sens premier du terme, fut inauguré en août 1911 au sud-est de Nevers, à mi-chemin de la toute proche localité de Sermoise, au lieu dit Saint-Sulpice, en rive gauche de la Loire. C’est sur ce même emplacement qu’un terrain de secours "pouvant être éventuellement utilisé en cas d’atterrissage fortuit" fut successivement signalé par les deux listes d’aérodromes publics et militaires publiées par le Bulletin de la Navigation Aérienne en juin 1926 et mars 1928, avant d’apparaître une dernière fois, en tant que terrain de l’Aéronautique militaire de 3ème catégorie, sur celle d’avril 1930. Le site de Sermoise (localisé sur la première des deux cartes) n’abandonna pas pour autant toute vocation aéronautique, puisque l’Aéro-club du Nivernais reçut ensuite l’autorisation ministérielle d’y créer un aérodrome privé terrestre et une base d’hydravions sur la Loire ouverts l’un et l’autre à la circulation aérienne publique. Signalé par le guide Michelin des aérodromes de 1936, le premier y est décrit comme offrant une aire d’atterrissage de 500 m x 400 m sur un terrain "imperméable, impraticable après pluies prolongées ou crues de la Loire", tandis que, s’agissant de l’hydrobase, les berges du fleuve y sont dites être en cet endroit "assez escarpées sur la rive sud et en plage de sable sur la rive nord que des bancs empêchent d’atteindre"… Ces conditions n’étant pas des plus favorables, la chambre de commerce se donna dès 1933 pour mission de doter la ville de Nevers d’un autre aérodrome (localisé sur la même carte). Aux termes d’une convention conclue avec le ministre de l’Air en août 1935, l’État s’engagea à apporter le tiers du financement de l’opération, le complément faisant l’objet de trois parts égales prises respectivement en charge par la chambre de commerce, créatrice de l’aérodrome, par la ville de Nevers et par le département de la Nièvre. Par décret présidentiel du 29 septembre 1935, l’acquisition des 69 ha (aplat vert sur la deuxième carte) nécessaires à la création de "l’aéroport" de Fourchambault par la chambre de commerce fut déclarée d’utilité publique, les expropriations nécessaires étant imposées devoir être accomplies dans un délai de deux années. Ainsi le nouvel aérodrome fut-il agréé par le ministre de l’Air et ouvert à la circulation aérienne publique par arrêté du 30 mai 1936 tandis que, devenu sans utilité, l’aérodrome de Sermoise fit, par un autre arrêté ministériel du 22 août 1938, l’objet d’un retrait d’autorisation de création de la même manière que l’avait fait, six mois auparavant, la base d’hydravions. Il convient de noter ici que lors de l’aménagement de l’aérodrome de Fourchambault, un ruisseau traversant sa plate-forme du nord au sud, à l’est du cercle de signalisation, avait dû être remblayé, l’écoulement des eaux ayant alors été transféré dans une canalisation sous buses en limite est du terrain. Bien que sa plate-forme ait été pendant l’Occupation rendue impraticable par de nombreux traits de charrue, monticules en moellons, barres de fer et trous de mines, l’aérodrome privé de Nevers - Fourchambault fut agréé sans restrictions par l’arrêté ministériel du 6 février 1947. Un contrôle aéronautique effectué en novembre 1947 signala toutefois que le terrain avait subi des affaissements au droit du parcours de l’ancien ruisseau, produisant une dénivellation continue qui rendait dangereuse l’utilisation normale de l’aérodrome. Le diagnostic étant que cet affaissement était dû à la nature argileuse du sous-sol et aux défectuosités du drainage, il y avait lieu d’envisager non seulement le remblaiement des parties affaissées mais une amélioration du drainage général, notamment dans les zones intéressant l’ancien lit du ruisseau. Lors d’un second contrôle, effectué en juillet 1949, il sera remarqué que "la plate-forme, recouverte (alors) de hautes herbes, n’(était) pas entretenue" et que "cette végétation dissimul(ait) par place des affaissements du terrain, des ornières et des taupinières pouvant présenter un danger lors de manœuvres d’envol et d’atterrissage, notamment pour les avions légers". Les moyens dont disposait la chambre de commerce et son absence alors de volonté laissant présumer que, "hormis le fauchage, aucun travail ne sera(it) exécuté sur le terrain", le même rapport proposait que soit "envisagée la fermeture provisoire de l’aérodrome à moins que la chambre de commerce ne remette la plate-forme à l’État à titre de fonds de concours, auquel cas il appartiendrait à l’administration d’assumer la charge de son entretien". Un nouveau souffle sera donné à l’aérodrome en 1950 par la perspective d’extension offerte par la mise en vente des terrains appartenant à la Société nationale des constructions aéronautiques du Centre, au nord-ouest de l’aérodrome (aplat violet sur le plan). |
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