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Aérodrome privé de PÉRONNE - FLAMICOURT (Somme)

Le ministère des Travaux publics effectua en février 1933 l’expertise technique d'un terrain d'une quarantaine d'hectares situé à 1,5 km au sud-est de Péronne, sur le territoire de la commune de Doingt - Flamicourt, terrain que la chambre de commerce de Péronne et l'Aéro-club Maurice Weiss se proposaient alors d'acquérir en vue d'y aménager un aérodrome privé ouvert à la circulation aérienne publique.

La conclusion de cette expertise fut que le terrain, pourtant assez mal nivelé, convenait pour la création d'un aérodrome. Il avait en effet pour lui de se trouver à proximité de Péronne et d'être bien dégagé, tandis que "les régions nord1 et est de Péronne, où l'on pouvait peut-être trouver un meilleur emplacement, étaient rendues impossibles par des lignes de force à très haut voltage".

La procédure ayant suivi son cours, l'aérodrome de Péronne - Flamicourt, dont s’était finalement rendue acquéreur la section péronnaise de l'aéro-club, fut ainsi ouvert à la circulation aérienne publique en mars 1934 (son emprise est couverte par un aplat bleu sur la carte).

L’annonce qui en fut alors faite par le Bulletin de la Navigation aérienne fut complétée en janvier 1935 par la précision que ce nouvel aérodrome remplaçait celui de dimensions comparables, également privé et ouvert à la circulation aérienne publique, qui avait été peu auparavant créé à Bouvincourt mais qui avait pour inconvénient, majeur à l’époque, d’être situé à 6 km au sud-est de Péronne.

Bien que les trous laissés par les bombardements subis entre 1940 et 1944 aient été immédiatement comblés après la Libération, que sa remise en service ait été marquée en 1945 par une fête aérienne et que l'activité d'école de l'Aéro-club Gontrand Gonnet ait repris journellement depuis septembre 1946, l'aérodrome fut interdit "provisoirement" à la circulation aérienne publique par l'arrêté ministériel du 6 février 1947 en raison du mauvais état de sa plate-forme.

La réponse faite par le service technique des Bases aériennes à la protestation de l'aéro-club fut que "la fermeture provisoire de l'aérodrome de Péronne - Flamicourt, avait été décidée à une époque où, en raison du manque d'informations précises sur l'état des aérodromes, seuls ceux dont la valeur aéronautique était certaine faisaient l'objet d'arrêtés d'ouverture à la circulation aérienne publique".

Il semble en outre qu’ait participé à cette décision l'existence d'un chemin rural qui, coupant le terrain, pouvait "devenir un obstacle gênant s'il était, pendant quelques temps encore, parcouru par la circulation agricole locale".

Le balisage du terrain fut donc établi en laissant ce chemin à l'extérieur, chemin dont, au surplus, il fut convenu entre la commune de Doingt - Flamicourt et l'aéro-club qu’il serait dévié dès la bonne saison 1947.

Bien que, s'exprimant dans le cadre du plan d'équipement aéronautique, le service départemental des Ponts et Chaussées ait estimé en juillet 1947 que l'emplacement le plus favorable pour desservir la région de Péronne et de Nesle était situé aux abords du terrain Flamicourt, sur lesquels il était possible d'envisager la construction de deux pistes de 600 m et 800 m moyennant une extension limitée à 25 ha, la sanction frappant ce dernier aérodrome ne fut pas levée.

Suivant par contre le même avis, ledit plan d’équipement retiendra qu'un aérodrome de catégorie D suffisait pour la desserte de Péronne dès lors que celle de Ham l’était par celui de Saint-Quentin - Roupy.

Il n’en faudra pas moins attendre la seconde moitié des années cinquante pour que le terrain de Flamicourt recouvre sa destination aéronautique à la faveur de l’aménagement de l’aérodrome de Péronne - Mons-en-Chaussée en base OTAN de dispersion.

La proximité de la ville jouant par contre cette fois contre lui, l’aérodrome de Flamicourt sera définitivement fermé à la circulation aérienne en 1971 après que, restitué à la France, celui de Mons-en-Chaussée ait fait l’objet du remodelage domanial posé comme condition à son affectation à l’Aviation civile.

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1 C’est ainsi que, vraisemblablement plus en raison de l’existence d’un champ de manœuvres que de la qualité de ses dégagements, un terrain d’atterrissage avait été établi avant 1914 à 2 km au nord de l’agglomération (emplacement fléché sur le plan).


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