S'inscrivant dans la catégorie des travaux effectués pour l'équipement aérien du territoire en vue de la Défense nationale et déclarés d'utilité publique et urgents par les décrets-lois du 30 octobre 1935 , l'aménagement de la plate-forme d'opérations de Peyrolles - Meyrargues fut décidé en juin 1939.

Le service local du Génie ayant été chargé d'établir le projet, le ministre de l'Air prescrivit, dès  novembre 1939 et sous le sceau du secret, qu'il soit procédé aux expropriations nécessaires à la constitution des 110  ha de l'emprise (aplat orangé sur la carte).

La prise de possession des terrains étant aussitôt intervenue, la réunion en mairie de Meyrargues de la commission d'évaluation n'eut pour fausse note que celle de constater que non seulement le principal propriétaire était absent mais… qu'il était colonel de l'armée italienne.

Le terrain ayant pu être entièrement aménagé avant  juin 1940, le président du tribunal civil d'Aix-en-Provence jugea sans doute l'opération irréversible et rendit son ordonnance d'expropriation le 1^er juillet.

En exécution des conditions de l'Armistice, le terrain fut donné à bail en mars 1941 pour être remis en culture. L'unique bénéficiaire de cette location ne put en fait œuvrer sur l'aérodrome que pendant la seule année 1941, les Italiens puis les Allemands y ayant entrepris des travaux de neutralisation par l'exécution de tranchées, en 1942-43 pour les premiers et en 1944 pour les seconds.

En avril 1945, le terrain étant alors inutilisé, le ministre de l'Air autorisa sa remise en culture sous réserve qu'une clause précisât bien que la location serait précaire et révocable. Celle-ci ayant été prorogée pour la seule année 1946, le ministre des Travaux publics et des Transports prescrivit l'aliénation des terrains le 19 août de la même année. C’est donc sur la liste des aérodromes "définitivement" fermés à la circulation aérienne publique que celui de Peyrolles - Meyrargues fut incorporé par l’arrêté ministériel du 6 février 1947.