Plate-forme d'opérations de PONTOISE - CORMEILLES-EN-VEXIN (Val-d'Oise) |
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Créé à la même époque et dans le même département que celle de Persan – Beaumont, la plate-forme d’opérations de Cormeilles-en-Vexin connaîtra au moins jusqu’en 1950 un sort très voisin. C’est ainsi que, avant tout autre événement, les 106 ha1 (aplat orangé sur la carte) constituant son assiette furent acquis par expropriation prononcée le 10 août 1937, soit dix jours seulement après celle concernant Persan – Beaumont et par le même tribunal civil de Pontoise. Toujours comme à Persan – Beaumont, l’aménagement de la plate-forme était en cours lorsqu’elle fut, en juin 1940, occupée par les Allemands qui, ici aussi, portèrent son emprise à plus de 350 ha et la dotèrent de deux pistes en béton de 1 630 m x 50 m, d’une voie de circulation périphérique et de trois zones de dispersion (les infrastructures allemandes sont reportées en noir sur la carte). Pendant la période de présence américaine, qui se prolongea jusqu’au 31 août 1945, seule la piste Affecté ensuite à l’Aviation civile et commerciale, l’aérodrome fut ouvert sans restrictions à la circulation aérienne publique par l'arrêté ministériel du 6 février 1947. Dès 1946, une grande partie des terres annexées par les Allemands avait été restituée à ses exploitants. Prononcé, par contre, avec effet rétroactif au 1er septembre 1945, le maintien sous réquisition de 147 ha sera régulièrement reconduit jusqu'au 1er mars 1949. Ces terres seront toutefois, année culturale après année culturale, amodiées jusqu’en 1949 de sorte que seules n’auront pas été remises en culture les parcelles constituant la plate-forme d’origine et celles éloignées de moins de 50 m des pistes ou sur lesquelles n'existait aucune installation. L’aérodrome de Pontoise - Cormeilles-en-Vexin sera, comme celui de Persan - Beaumont, désigné par le décret du 21 avril 1949 comme faisant partie de l'ensemble constitué par l'Aéroport de Paris qui, du fait de la loi du 28 février 1950, deviendra le 31 décembre suivant "occupant de fait" des terrains maintenus jusque là sous réquisition. À la différence cette fois du cas de Persan - Beaumont, où cette situation pourra être observée avec détachement par l’établissement public, l'aérodrome de Cormeilles-en-Vexin, situé à une quarantaine de kilomètres du Bourget, avait, comme celui de Coulommiers pour Orly, été retenu pour constituer un aérodrome de dégagement destiné à suppléer à l'insuffisance de l'aéroport dans les périodes de trafic particulièrement intense ou en situation accidentelle. Les terrains dont l'acquisition sera projetée à cette fin représentaient environ 180 ha comportant les bandes d'envol ainsi que les ouvrages hors ancienne emprise dont la démolition et la remise en culture sera estimée plus onéreuse. Toutefois, alors que Coulommiers - Voisins sera aménagé en vue de cette fonction, le maintien de Cormeilles-en-Vexin comme aérodrome de dégagement de la région parisienne cessera rapidement d'être envisagé de sorte que la conservation à cet emplacement des pistes bétonnées cessera de s'imposer. Le secrétaire d'État aux Forces armées "Air",
tout de même interrogé en juin 1951 sur l'intérêt
présenté par ces infrastructures pour l'Armée de
l'Air, répondra dès le 4 octobre que "il
y avait lieu de poursuivre le règlement de la situation domaniale
de l'aérodrome sans tenir compte de ses besoins qui _____________________________________ |
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