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Aérodrome de QUIMPER - PLUGUFFAN (Finistère)

Indiqué par le Bulletin de la Navigation Aérienne d'octobre 1933 comme étant alors un aérodrome privé en cours de réalisation, l'aérodrome de Pluguffan fut créé à cette époque par la chambre de commerce de Quimper sur 23 ha (aplat vert sur l'extrait de carte) constituant un ancien champ de manœuvres appartenant au département de la Guerre, bordé à l’ouest par l’ancien tracé de la R.D. 56 et au nord par celui reliant ce dernier à la R.D. 40.

Agréé par le ministre de l'Air, cet aérodrome privé fut ouvert à la circulation aérienne publique en juillet 1935.

Son emprise étant depuis l'origine prévue devoir faire l'objet d'un échange contre un terrain de contenance sensiblement égale dit "de la cote 162", cette formalité restera encore à remplir lorsque interviendront les événements de septembre 1939.

Occupé pendant les hostilités par l'Armée de l'Air, il le fut ensuite par les Allemands qui l'agrandirent par voie de réquisitions jusqu'à porter sa superficie à environ 100 ha (ensemble des zones en aplat et hachurée de couleur orange sur le plan) mais ne le dotèrent pas de chaussées aéronautiques.

Au départ de ceux-ci, l'Armée de l'Air réoccupa l'aérodrome ainsi constitué puis abandonna son exploitation au service des Ports aériens et de la Navigation aérienne.

Il apparut alors que le développement donné à l'aérodrome dépassait très notablement les besoins du temps de paix, de sorte que 25 ha environ de terres agricoles purent être rendus à leurs propriétaires après que le ministre chargé des Transports eût, en juillet 1947, fixé les limites de l'aérodrome (aplats vert et orangés sur le plan).

Organisée par le préfet en octobre 1948, l'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique des acquisitions foncières intérieures à ces limites donna lieu à des déclarations généralement défavorables prenant pour argument la quasi-absence d'activité du moment de l'aérodrome.

Appréciant, par contre, le projet par l'importance de son emplacement, le conseil supérieur des Travaux de l'Air décidera son classement en catégorie D, dans le cadre d'une première tranche de réalisation, puis en catégorie C en situation définitive. Réunie en mai 1949, la Commission centrale de contrôle des opérations immobilières n'en surseoira pas moins à statuer en demandant - comme le souhaitait le directeur des services agricoles du Finistère - que l'emprise soit réduite et laisse à la culture les terrains situés à l'ouest de la R.D. 56.

Se rangeant à cette exigence au vu de l'avant-projet de plan de masse de l'aérodrome, le ministre chargé des Transports réduira, en mars 1952, de 50 ha à 33 ha la surface des terrains à acquérir. Cette même décision prévoira, avec naturellement l'accord des collectivités intéressées, que l'État procéderait pour son propre compte à ces acquisitions au moyen d'un fonds de concours réunissant pour la totalité de la dépense le département du Finistère, la ville de Quimper et la chambre de commerce.

Cette disposition sera en parfaite harmonie avec la proposition faite par cette dernière de maintenir à l'État la propriété domaniale de l'aérodrome en cédant elle-même gratuitement à l'État le terrain déjà évoqué de la cote 162 sous la condition que le secrétariat d'État à la Guerre abandonne au département des Transports l'affectation des terrains constituant l'emprise initiale l'aérodrome.

À noter encore, au sujet de Quimper - Pluguffan, la décision qui avait été prise en 1938 d'installer à proximité (emplacement fléché sur le plan) un émetteur radioélectrique et un goniomètre permettant aux avions transatlantiques de recouper les relèvements qui leur étaient fournis par Biscarosse – Hourtiquets. Exécutés en 1937-38, les travaux consistèrent principalement à ériger une antenne s'appuyant sur deux pylônes métalliques de 40 m de hauteur et séparés de 80 m. Non utilisée après le départ des Allemands, l'installation fit en 1949 l'objet d'une décision de remise aux Domaines en vue de son aliénation.


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