Aérodrome d'AVIGNON - PUJAUT (Gard) | ||||
Situé à 6 km au nord-ouest d’Avignon, le terrain de secours, qui avait été ouvert par le service de la Navigation aérienne en septembre 1920, se trouvait en rive droite du Rhône, donc dans le Gard et non dans le Vaucluse. D’une contenance de 30 ha (aplat bleu sur la carte), le terrain était pris sur l’ancien étang de Pujaut, jadis asséché par les Chartreux au moyen de "roubines" qui empêchaient sur son pourtour l’accès des eaux provenant des hauteurs environnantes et les évacuaient jusqu’au Rhône en passant à l’est sous la colline. Les dimensions du terrain restèrent ce qu’elles étaient à l’origine jusqu’à ce qu’il soit question, en 1937, d’y établir un centre militaire d’instruction du parachutisme. La décision fut alors prise par le ministre de l’Air non seulement de porter la surface du terrain à 120 ha (aplat orangé sur le plan), en faisant appel à la procédure d’urgence permise par les décrets-lois du 30 octobre 1935, mais aussi de tenter d’obtenir, par anticipation sur les disponibilités budgétaires du moment, toutes les promesses de vente possibles pour une première extension d’une soixantaine d’hectares. Perçue dès 1934, la difficulté de faire coexister les activités civile et militaire sur le terrain de Pujaut commanda, avec l’arrivée du centre-école de parachutisme, qu’un second site soit trouvé pour l’une ou pour l’autre. La proche perspective de liaisons postales de nuit avec escale dans la région d’Avignon - Tarascon et le fait que le terrain de Pujaut soit entouré de hautes collines non propices à l’atterrissage par mauvaise visibilité conduisirent le ministre de l’Air à prononcer en octobre 1938 l’affectation de l’aérodrome aux besoins exclusifs de l’Armée de l’Air, le département des Finances ayant donné son accord. Ayant traversé la guerre sans être ni bétonné ni dévasté, le terrain de Pujaut fut ouvert sans restriction à la circulation aérienne publique par l’arrêté ministériel du 6 février 1947. Il n’en resta pas moins très peu utilisé, la seule activité y ayant trouvé place se limitant encore au début des années cinquante à quelques lancers au treuil de l’unique planeur de l’Aéro-club vauclusien. La pression du milieu agricole fera finalement céder les hésitations du ministre des Travaux publics et du Tourisme qui consentira à ce que, le terrain étant sensiblement coupé par sa diagonale nord-sud, sa moitié ouest soit remise en culture "en attendant que la question d’une éventuelle aliénation soit définitivement mise au point". |
||||
|
||||