Aérodrome communal de ROANNE - RENAISON (Loire) dit également autrefois de ROANNE - BOIS-COMBRAY |
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Autorisée par le ministre de l’Air en août 1936, la création par la ville de Roanne d’un aérodrome sur une plate-forme de 32 ha (aplat bleu sur l’extrait de carte) située au lieudit Bois-Combray, à 5 km à l’ouest de l’agglomération, avait donné lieu en décembre de l’année précédente à une convention aux termes de laquelle l’État s’engageait à apporter au projet une participation s’établissant à 40 % de son estimation. Approuvant les conclusions d’une conférence réunie sur place à sa demande en décembre 1938, le ministre de l’Air prit en mars 1939 la décision de "faire procéder à l’extension immédiate de l’aérodrome communal de Roanne - Bois-Combray par la procédure spéciale d’extrême urgence" instituée par les décrets-lois du 30 octobre 1935. Doublant la surface du terrain, pour sensiblement moitié à l’est et pour l’autre au sud (aplats orangés sur le plan), l’extension projetée permettait de porter la longueur des lignes d’envol dans ces deux directions de respectivement 600 m et 700 m à 1100 m. La moitié seulement des 19 propriétaires concernés ayant accepté avant juin 1940 de traiter à l’amiable, le secrétaire d’État à l’Aviation décida en décembre que les acquisitions devaient être poursuivies. L’aérodrome ayant été désarmé consécutivement à la dissolution de la "base de stockage" qui y avait été établie, il décida en outre qu’il soit procédé à l’affermage de la plate-forme pour le pacage des ovins. En fait la remise en culture sur une faible profondeur sera autorisée en décembre 1943 sur une partie de l’aérodrome à un groupement de familles constitué par la caisse d’épargne et de prévoyance de Roanne. Constatant, entre temps, que la part prise par l’État à la constitution et à l’aménagement de la plate-forme s’établissait à 87 % des dépenses qui y avaient été engagées, le secrétaire d’État à l’Aviation avait en février 1942 demandé au préfet de la Loire de saisir la ville de Roanne de son projet de classer aérodrome d’État le terrain de Bois-Combray. D’accord sur le principe de ce transfert, la ville se montra par contre opposée à ce que les terrains lui appartenant soient, à titre de participation, abandonnés gratuitement à l’État. L’affaire en resta donc là, en conséquence de quoi, redevenue par la suite "créatrice de l’aérodrome", la ville de Roanne gère aujourd’hui les 32 ha appartenant à l’État. |
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