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Aérodrome militaire de ROUEN - BOOS (Seine-Maritime)

La décision de créer près de Rouen, entre les villages de Boos et de Saint-Pierre-de-Franqueville, le terrain d’accueil d’un groupe aérien d’observation fut prise par le ministre de l’Air en juillet 1936.

La prise de possession et l’acquisition des 103 ha nécessaires (aplat orangé sur l’extrait de carte) furent effectuées sous la conduite de la chefferie du Génie de Caen-Air selon la procédure d’urgence instituée depuis peu par les décrets-lois du 30 octobre 1935. Les accords amiables négociés s’étant globalement établis à moins de 87 % de la valeur précédemment estimée, l’absence de traces de difficultés dans les archives de l’Air semble traduire la réalité.

L’extension de la plate-forme d’atterrissage et la construction de casernements permettant de recevoir sur l’aérodrome de "nouvelles et importantes formations" furent décidées et entreprises en urgence deux ans plus tard (les 32 ha constituant cette extension sont indiqués en vert sur le plan).

Entre temps, deux alignements monétaires avaient eu pour effet de donner à la propriété foncière le caractère de valeur de placement. La hausse qui s’ensuivit fut d’autant plus sensible dans le secteur ici concerné que les propriétaires précédemment expropriés avaient cherché à se remployer d’une superficie égale à celle dont ils avaient été privés.

Il résulta de cette situation que plusieurs d’entre eux se refusèrent à toute cession amiable et que, leurs parcelles ayant été incorporées à l’aérodrome sans que leur expropriation ait eu le temps d’être prononcée, celles-ci restèrent, au début des années cinquante, enclaver d’autres parcelles propriété de l’État.

Non intéressés par la plate-forme, les Allemands la rendirent inutilisable en procédant à un partage de sa presque totalité entre la ville de Rouen, diverses sociétés de son agglomération et les cultivateurs de la commune de Boos, sous la condition expresse que les parcelles attribuées soient labourées et mises en culture.

Seule la zone sur laquelle étaient installés des bâtiments ayant été occupée par les Alliés, l’aire d’atterrissage resta inutilisable à leur départ. L’état-major de l’Armée de l’Air ne revendiqua pas le terrain de Rouen - Boos et son éloignement continua de lui faire préférer l’aérodrome de Rouen - Rouvray pour la pratique des sports aériens.

Remis en culture en janvier 1946, l’ancien aérodrome de Rouen - Boos parut être condamné par l’arrêté ministériel du 6 février 1947 qui le classa parmi ceux "définitivement" fermés à la circulation aérienne publique.

Il renaîtra pourtant de ses terres labourées en 1961 lorsqu’il apparaîtra, d’abord, que la possibilité d’équiper Rouen - Rouvray en aérodrome commercial devait être écartée en raison de la médiocrité de ses dégagements et de l’urbanisation intense de son environnement, ensuite, que celle de lui substituer le site repéré aux Essarts était tout aussi impensable.


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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