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Aérodrome de SAINT-SERVAN - BLANCHE-ROCHE (Ille-et-Vilaine)
dit également de SAINT-MALO - BLANCHE - ROCHE
puis de SAINT-MALO - SAINT-SERVAN

Le projet de la chambre de commerce de Saint-Malo de créer un aérodrome destiné à être ouvert à la circulation aérienne publique au lieu dit Blanche-Roche-en-Saint-Servan fit l’objet d’une convention avec l’État le 30 août 1938.

Le projet étant subventionné au titre du "plan de travaux ruraux et urbains", son utilité publique put, en vertu d’un décret du 7 septembre 1936, être déclarée sans enquête préalable par décret simple rendu sur proposition du ministre du Commerce et de l’Industrie.

L’opération comportait l’acquisition de 33 ha (aplat vert sur la carte) dont l’expropriation fut prononcée par ordonnance rendue par le président du tribunal civil de Saint-Malo le 22 septembre 1939.

En février 1940, le ministre de l’Air prit la décision de transformer l’aérodrome en cours d’aménagement par la chambre de commerce en terrain d’envol destiné aux besoins de l’Armée de l’Air. Il prescrivit alors, outre l’extension de la plate-forme (jusqu’aux limites indiquées en rouge sur la carte), que soit préparée une convention avec la chambre de commerce définissant les modalités de reprise du terrain par l’État sur la base de la situation des dépenses engagées au 1er septembre 1939.

Aucun acte n’ayant eu le temps d’intervenir avant l’arrivée des troupes allemandes, le 20 juin 1940, l’avenant à la convention initiale d’août 1938 ne fut conclu qu’en avril 1941.

Aux termes de celui-ci, la chambre de commerce s’engageait à :
- mettre à la disposition de l’État, pendant la durée des hostilités, les terrains acquis par elle en l’état d’aménagement dans lequel ils se trouvaient,
- procéder au règlement définitif des dépenses arrêtées au 1er septembre 1939.

N’ayant fait l’objet que de réquisitions de droit d’usage ordonnées par l’autorité militaire en mars 1940, les parcelles constituant l’extension militaire furent restituées à leurs propriétaires dès octobre de la même année. Quant à celles composant l’emprise d’origine de l’aérodrome, elles furent remises en culture en 1941 selon un découpage en lots qui fut confié au Secours national par le gouvernement de Vichy.

Jugeant que l’intérêt aéronautique du terrain était nul, le ministre de l’Air annonça en janvier 1945 son intention de l’abandonner "au profit d’un autre répondant mieux au but recherché".

Sollicitée par l’Aéro-club de la Côte-d’Émeraude, qui suggérait l’étude d’un projet d’aménagement réduit permettant d’accueillir à Blanche-Roche les appareils de tourisme et les avions taxis en liaison avec Dinard - Pleurtuit, la chambre de commerce demandera en janvier 1948 que le droit de jouissance de l’aérodrome lui soit restitué.

Accédant à cette requête, le ministre chargé des Transports acceptera que les travaux indispensables pour permettre l’ouverture à la circulation aérienne publique soient immédiatement, à l’exclusion de tous autres, retenus à la charge de l’État.

Absent des listes annexées à l’arrêté ministériel du 6 février 1947, le terrain de Saint-Servan - Blanche-Roche ne recouvrera sa qualité d’aérodrome qu’en juillet 1950 et sera alors agréé pour tous les appareils légers.

Souhaitant disposer du terrain pour y développer une zone d’activité non aéronautique, la chambre de commerce et d’industrie de Saint-Malo projettera, dès le milieu des années quatre-vingts, l’aménagement d’une zone d’aviation légère sur l’aérodrome de Pleurtuit en vue d’y transférer au moment opportun les activités aéronautiques de Blanche-Roche. Cette opération interviendra en 1992.

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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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