Situé en partie nord d’un champ de manœuvres (délimité en vert sur la carte), le terrain d’atterrissage de Sarrebourg - Bühl (aplat orangé) fut mis en service par les Allemands en 1917.

Son utilisation possible "pour l’atterrissage éventuel des avions civils" fut annoncée en octobre 1923 par le Bulletin de la Navigation Aérienne. Le cercle de signalisation était alors dit être "encore visible" et le terrain être équipé d’un indicateur de vent et d’un hangar à deux travées entièrement libre. Un phare aéronautique ayant pour indicatif la lettre "D" y sera enfin installé dès l’année suivante.

Comme ceux de même origine de Sarreguemines et de Thionville - Basse-Yutz, le terrain constituant l’aérodrome de Sarrebourg - Bühl n’en demeura pas moins assimilé par les services des Domaines à celui de l’ancien champ de manœuvres et continua donc de faire partie du domaine privé de l’État.

Cela tenait au fait que, bien qu’aux termes de la loi du 30 juin 1933 portant organisation du ministère de l’Air la plate-forme aéronautique ait cessé d’être affectée au département de la Défense nationale, aucun document n’était intervenu pour concrétiser la séparation des domaines de l’Armée de Terre et du département de l’Air.

La régularisation de cette situation ne sera mise à l’ordre du jour qu’en 1952, afin de permettre au département chargé des Transports de gérer en toute légalité l’aérodrome.

En 1946, lors d’une expertise par la direction des Bases aériennes, il fut souligné que "le terrain de manœuvres, qui fait suite à l’aérodrome au sud, offrait avec ce dernier une mauvaise continuité" permettant tout juste une extension à 1000 m de la ligne d’envol N-E / S-O.

Pour cette raison, l’aérodrome de Sarrebourg - Bühl ne sera ouvert qu’au vol à voile par l’arrêté ministériel du 6 février 1947. L’aéro-club local ayant, dès la même année, pris à sa charge l’aménagement selon la même orientation N-E / S-O d’une bande de 600 m, l’autorisation pourra être élargie aux avions lents et légers locaux.