Le camp militaire de Sissonne avait dès avant août 1914 été doté une première fois d’un terrain d’atterrissage. Signalé par l’Aéro-guide de l’Aéro-club de France, cet équipement s’était vu affecter une aire circulaire de 100 m de diamètre dans l’angle nord-ouest du camp, à 2 km à l’est de l’agglomération de Sissonne.

La guerre étant passée, l’aménagement d’une surface beaucoup plus vaste fut indiquée comme étant en cours sur les listes d’aérodromes successivement publiées par le Bulletin de la Navigation Aérienne en octobre 1922 et janvier 1924.

L’emplacement retenu se fixa, cette fois, en limite sud du camp (reportée en rouge sur l’extrait de carte) sur une clairière de forme irrégulière (aplat orangé sur le plan) bordée au sud par la R.D. 24, à 1 500 m à l’ouest du village de La Malmaison.

Brièvement utilisé par l’aviation allemande en juin 1940, le terrain fut ensuite équipé par ses soins de plusieurs dizaines de travées pour avions percées dans la lisière des bois immédiatement environnant (emplacements fléchés en rouge sur le plan). Il fut toutefois suspecté à l’époque d’avoir été utilisé comme faux aérodrome.