Aérodrome privé de TARBES - LALOUBÈRE (Hautes-Pyrénées) | ||||
Décidée dès 1932 par la chambre de commerce des Hautes-Pyrénées, la création d'un aérodrome privé près de Tarbes donna lieu à une convention entre elle et l'État en décembre 1936. Ouvert à la circulation aérienne publique en septembre 1937, l'aérodrome de Laloubère avait été aménagé sur 28 ha de terrains acquis de manière indivise par le département des Hautes-Pyrénées, la ville de Tarbes et la chambre de commerce, surface qui sera portée par cette dernière à 35 ha (aplat vert sur la carte) dès le mois suivant. En février 1940, l'aérodrome fut réquisitionné par l'autorité militaire en même temps que trois ensembles de parcelles contiguës totalisant une trentaine d'hectares (délimitées en orange sur le plan) afin de créer à Tarbes une École élémentaire de pilotage. Seule une partie de ces terrains eut le temps d'être utilisée avant juin 1940. L'autre, de 24 ha, qui devait constituer l'extension sud de l'aérodrome, fut avec l'accord du secrétaire d'État à l'Aviation restituée dès novembre 1940 à ses propriétaires. Le secrétaire d’État décida par contre que, en raison des travaux exécutés sur les 6 ha de l'extension est et des avantages offerts par celle-ci, il convenait de procéder à leur acquisition. Aucun accord amiable n'ayant pu être conclu avec l'unique propriétaire de cette parcelle, le secrétaire d'État considéra en septembre 1941 que son acquisition relevait de l'un des décrets-lois du 30 octobre 1935, prescrivit son expropriation et invita le chef du service local des Ponts et Chaussées à requérir au plus tôt l'ordonnance du président du tribunal civil de Tarbes. Celle-ci ayant été rendue en novembre 1941, les exigences du propriétaire donnèrent toutes raisons de craindre que l'estimation de la commission arbitrale d'évaluation dépasse largement l'intérêt de l'opération après que la levée de la réquisition du terrain d'aviation lui-même ait été décidée en janvier 1942. Le propriétaire acceptant que son terrain lui soit rendu tel qu'il était avant sa réquisition, instruction fut donnée, en avril 1942, par le secrétaire d'État à l'Aviation que restitution lui en soit faite dans les plus brefs délais. Partiellement occupées jusque là par des baraques qui avaient été édifiées au cours des hostilités, les parcelles réquisitionnées au nord de la plate-forme ne furent rendues à leurs propriétaires qu'en mars 1943. Tandis que la surface de l'aérodrome avait été rendue inutilisable par l'aviation au moyen de piquets et de tas de cailloux, une bande d'environ 6 ha longeant sa limite sud fut dès 1942 remise en culture par l'association dite du Jardin familial. En août 1943, les autorités allemandes demandèrent que soient également transformées en jardins les autres parties de l'aérodrome. Ainsi un plan fut-il établi conjointement par la ville de Tarbes et la chambre de commerce qui permettait la création de 240 lots de jardins particuliers et réservait 6 ha à l'exploitation collective. La situation ainsi créée persistant après la Libération, le ministre de l'Air chargea en juin 1945 son échelon local d'obtenir des collectivités propriétaires de l'aérodrome qu'elles résilient les baux de culture qu'elles avaient consentis afin que l'aérodrome fût au plus tôt rendu à son usage aéronautique. Agréé pour les appareils lents et légers par l'arrêté ministériel du 6 février 1947, l'aérodrome de Tarbes - Laloubère ne sera rouvert sans restriction d'usage à la circulation aérienne publique qu'en 1958. |
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