Plate-forme d'opérations de VERTAIN - ESCARMAIN (Nord) dite également de SOLESMES - ESCARMAIN |
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Les 99 ha de terrains (aplat orangé sur la carte) ayant constitué l'emprise de la plate-forme d'opérations de Vertain - Escarmain furent expropriés en décembre 1937. Postérieurement à l'établissement de l'aérodrome, la chefferie du Génie de Valenciennes procéda à la construction d'un court chemin s'embranchant sur celui joignant Vertain à Neuville. Les terrains d'assiette de cette voie d'accès furent occupés en vertu d'un arrêté préfectoral du 12 juillet 1938. Le coût de leur remise en état ayant été estimé être très supérieur à leur valeur vénale, le secrétaire d'État à l'Aviation prit en mars 1943 la décision de rattacher leur acquisition au programme de travaux à effectuer pour l'équipement aérien du territoire qui avait été déclaré d'utilité publique par les décrets-lois du 30 octobre 1935. Pendant la période allant de la déclaration de guerre à l'arrivée des Allemands, 16 ha de terrains dispersés autour de l'aérodrome furent, de fait, réquisitionnés pour les besoins du champ d'aviation, non pour des travaux d'infrastructure proprement dits mais pour des mesures de défense (nids de mitrailleuses, tranchées et abris d'avions) et pour des causes accidentelles et accessoires, telles les frayées d'avions gagnant leurs axes d'envol. L'indemnisation des propriétaires concernés interviendra en décembre 1946 sur la base d'accords amiables qui, s'agissant de faits antérieurs à l'Occupation, relevaient de l'accord du ministre des Travaux publics et des Transports qui avait lui-même pris en charge les anciennes attributions du ministre de l'Air. Prenant possession des lieux dès mai 1940, les Allemands n'y apportèrent durant leur séjour que quelques modifications sans grand intérêt aéronautique. Ainsi construisirent-ils sur le terrain lui-même quatre plates-formes en béton et, à l'extérieur dudit terrain, deux courtes "pistes de départ" à l'est et quelques voies de dispersion au nord (ensemble marqué en noir sur le plan). À leur départ, en mars 1944, ils rendirent l'aérodrome inutilisable au moyen de tranchées que les anciens propriétaires s'empressèrent, dès qu'ils le purent, de combler en remettant en culture ce qui avait été leur bien. Répondant en janvier 1945 à l'intervention des maires de Vertain et d'Escarmain en faveur du maintien en culture des terrains constituant l'aérodrome, le ministre de l'Air ne fit "aucune objection au maintien momentané de l'état de chose créé par les Allemands" mais demanda que des baux régularisent cette situation. Ayant prescrit en septembre 1946 que le terrain soit remis à la disposition de l'Armée de Terre, le ministre des Travaux publics et des Transports se fit observer que l'intervention du Génie, avant 1939, avait eu pour objet de créer une plate-forme d'opérations pour l'aviation militaire. Il demanda par suite, en janvier 1947, de considérer comme nulle sa précédente instruction et de remettre le terrain aux Domaines pour aliénation. Le terrain, de même que ses pistes de départ et de dispersion, avaient toutefois déjà fait, quelques jours auparavant, l'objet d'un transfert de gestion du service des Ponts et Chaussées du Nord à la direction des travaux du Génie. Il n'en apparaîtra pas moins, lorsque son aliénation sera évoquée en 1955, que le terrain de Vertain - Escarmain était inscrit au sommier des biens de l'État parmi ceux étant disponibles … |
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