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Aérodrome de VILLENEUVE - ORLY (Val-de-Marne)
Le terrain d’Orly fut à l’origine un camp américain sur lequel des centaines d’avions furent réceptionnés en 1918 avant d’être convoyés près du front. Réunissant environ 300 ha, il était, dès cette époque, délimité :
- au nord, par la section de chemin départemental reliant Paray-Vieille-Poste à Orly,
- à l’ouest, par la R.N. 7,
- partiellement, au nord et à l’est, par la route d’Athis-Mons à Villeneuve-le-Roi.
Chargé, au sein du ministère de la Guerre, du stockage du matériel aérien de guerre, le service des Entrepôts généraux de l’aviation s’installa à Orly au lendemain des hostilités mais ne maintint que brièvement la destination strictement militaire du terrain. Ouvert au trafic civil dès août 1920, celui-ci fut en effet incorporé aux aérodromes du service de la Navigation aérienne le 1er mars 1921.

Partagé de manière sensiblement égale par un ancien chemin bordé d’arbres qui reliait la Vieille-Poste à Villeneuve-le-Roi, le terrain reçut dès lors une double destination, à savoir :
- celle, au nord, réservée aux avions (zone teintée en bleu sur la carte, la partie hachurée étant toutefois restée longtemps non aménagée) et offrant à ceux-ci une aire d’atterrissage de 800 m x 750 m,
- celle, au sud, de port d’attache de dirigeables (aplat violet) pour l’abri desquels fut aussitôt entreprise, en son milieu, la construction de deux immenses hangars de 300 m x 100 m x 90 m.
C’est également en 1921 que, installant son premier centre d’entraînement des pilotes mobilisables sur la partie nord du terrain, Paul-Louis Richard y fit la démonstration de la viabilité de son projet. Celui-ci n’offrant pas de stages prolongés à ceux préférant cette formule, l’Aéronautique militaire revint à Orly en 1923 pour y établir son propre centre d’entraînement.

En 1926, le département de la Marine entreprit, en même temps que la construction d’une annexe aux Mureaux, la structuration de l’entrepôt général de son aéronautique. Déployé en bordure de la R.N. 7, cet entrepôt reçut en outre en dotation les hangars à dirigeables lorsque ceux-ci perdirent définitivement cette destination.

Désigné à partir de 1924 comme "port aérien secondaire" par le Bulletin de la Navigation Aérienne, l’aérodrome de Villeneuve - Orly ne disputa à aucun moment au Bourget le rôle de tête de lignes de ce dernier. Ainsi le même bulletin rappela-t-il encore en 1938, à l’occasion de la mise en service de deux nouveaux projecteurs que, "le port aérien d’Orly ne (devait) être considéré que comme terrain de secours de nuit et que les atterrissages (nocturnes) dans la région parisienne (devaient) s’effectuer normalement au port aérien du Bourget équipé à cet effet".

La destination d’Orly s’orienta naturellement, par suite, vers l’aviation de tourisme et la formation au pilotage. De nombreux clubs s’installèrent ainsi sur le terrain, clubs que viendra bien entendu rejoindre, au milieu des années trente, une section d’aviation populaire.

Se montrant quelque peu envahissante, la présence de l’aviation militaire fut toutefois, à l’inverse, à l’origine du départ à Paris – Toussus, en 1935, du très distingué Club Roland Garros ainsi que d’une campagne visant à ce que "Orly reste à l’Aviation civile" et devienne à la fois "l’aérodrome central de l’aviation privée" et "un grand centre de la propagande aéronautique" doté, comme Hendon près de Londres, "de tribunes permanentes (...) complétées de petites « commodités » annexes, pour permettre d’organiser, sans frais, avec un service d’ordre restreint, de fréquentes réunions aéronautiques"…

Entendu par le général Denain, ministre de l’Air, qui déclara en octobre 1935 prendre aussitôt "les mesures nécessaires", le message cessa naturellement d’être à l’ordre du jour en septembre 1939 lorsque l’Armée de l’Air réquisitionna les installations de l’aérodrome.

Dès juin 1940, la Luftwaffe prit possession de la plate-forme dont elle repoussa les limites :
- au nord, jusqu’à la R.D. 64 constituant l’actuelle limite nord de l’aéroport,
- au sud jusqu’à la route (actuelle R.D. 118) reliant la R.N. 7 au centre d’Athis-Mons,
- à l’est jusqu’aux limites d’alors des agglomérations d’Athis-Mons, d’Ablon, de Villeneuve-le-Roi et d’Orly,
à l’intérieur desquelles elle fit construire deux pistes bétonnées de 1250 m et 1500 m et un ensemble de voies de circulation desservant trois ensembles de dispersion (les infrastructures allemandes sont reportées en noir sur la carte).

Revenant, le 22 août 1944, là où tout avait débuté avec eux, les Américains remirent en état ce qu’ils venaient de bombarder et prolongèrent la piste N-N-E / S-S-O jusqu’à ce qu’elle rejoigne l’autre.

Remis en novembre 1946 par les Américains à la France, l’aérodrome entamera alors sa métamorphose jusqu’à devenir ce qu’il est aujourd’hui.


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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