Aérodrome de VILLENEUVE - ORLY (Val-de-Marne) | |||||||||||||
En 1926, le département de la Marine entreprit, en même temps que la construction d’une annexe aux Mureaux, la structuration de l’entrepôt général de son aéronautique. Déployé en bordure de la R.N. 7, cet entrepôt reçut en outre en dotation les hangars à dirigeables lorsque ceux-ci perdirent définitivement cette destination. Désigné à partir de 1924 comme "port aérien secondaire" par le Bulletin de la Navigation Aérienne, l’aérodrome de Villeneuve - Orly ne disputa à aucun moment au Bourget le rôle de tête de lignes de ce dernier. Ainsi le même bulletin rappela-t-il encore en 1938, à l’occasion de la mise en service de deux nouveaux projecteurs que, "le port aérien d’Orly ne (devait) être considéré que comme terrain de secours de nuit et que les atterrissages (nocturnes) dans la région parisienne (devaient) s’effectuer normalement au port aérien du Bourget équipé à cet effet". La destination d’Orly s’orienta naturellement, par suite, vers l’aviation de tourisme et la formation au pilotage. De nombreux clubs s’installèrent ainsi sur le terrain, clubs que viendra bien entendu rejoindre, au milieu des années trente, une section d’aviation populaire. Se montrant quelque peu envahissante, la présence de l’aviation militaire fut toutefois, à l’inverse, à l’origine du départ à Paris – Toussus, en 1935, du très distingué Club Roland Garros ainsi que d’une campagne visant à ce que "Orly reste à l’Aviation civile" et devienne à la fois "l’aérodrome central de l’aviation privée" et "un grand centre de la propagande aéronautique" doté, comme Hendon près de Londres, "de tribunes permanentes (...) complétées de petites « commodités » annexes, pour permettre d’organiser, sans frais, avec un service d’ordre restreint, de fréquentes réunions aéronautiques"… Entendu par le général Denain, ministre de l’Air, qui déclara en octobre 1935 prendre aussitôt "les mesures nécessaires", le message cessa naturellement d’être à l’ordre du jour en septembre 1939 lorsque l’Armée de l’Air réquisitionna les installations de l’aérodrome.
Revenant, le 22 août 1944, là où tout avait débuté avec eux, les Américains remirent en état ce qu’ils venaient de bombarder et prolongèrent la piste N-N-E / S-S-O jusqu’à ce qu’elle rejoigne l’autre. Remis en novembre 1946 par les Américains à la France, l’aérodrome entamera alors sa métamorphose jusqu’à devenir ce qu’il est aujourd’hui. |
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