Non signalé avant 1914 par l’Aéro-guide destiné aux "touristes de l’Air", l’aménagement d’un terrain d’atterrissage sur les 37 ha du champ de manœuvres de Beaune (délimité en violet sur la carte) le fut par contre par celui édité la même année à l’intention des pilotes militaires.

Ne figurant pas parmi les "champs de manœuvres offrant des facilités d’atterrissage" inventoriés par le Bulletin de la Navigation Aérienne de septembre 1920, il ne fit, en tant que tel, son apparition sur cette publication officielle qu’en juin 1926.

N’utilisant que 29 ha (aplat bleu sur la carte) couvrant une large partie ouest du champ de manœuvres, l’aérodrome militaire de Beaune - accueillant cependant l’Aéro-club Beaunois - conservera cette destination jusqu’en 1940.

Provisoirement interdit à la circulation aérienne publique en raison du mauvais état de sa plate-forme par l’arrêté ministériel du 6 février 1947 , l’aérodrome sera affecté à l’Aviation légère et sportive en 1949 et donnera lieu en 1953 à incorporation dans le domaine public aéronautique des seuls 29 ha constituant son emprise.

Proche de l’agglomération beaunoise, sans extension possible, pénalisé par des dégagements réduits, l’aérodrome de Beaune se verra définitivement condamné au milieu des années soixante par le projet d’autoroute A 6. En fait, le tracé autoroutier cessera d’être l’élément déterminant de la disparition de l’aérodrome, les perspectives d’extension de la ville et l’intérêt pour cette dernière de disposer d’un aérodrome non limité dans son extension ayant pris le relais.