Centre de vol sans moteur de BEYNES - THIVERVAL (Yvelines) | ||||
Au tout début des années trente, les adeptes parisiens du vol sans moteur venaient déjà nombreux sur les plateaux de Beynes et de Thiverval. À la différence toutefois de ceux d’aujourd’hui, ils plaçaient alors leurs planeurs sensiblement face au sud pour utiliser au décollage les pentes qui rejoignent rapidement la vallée située entre 40 et 60 m plus bas. Organisés en association, ils louaient collectivement un certain nombre de parcelles sur le plateau de Thiverval, sur lesquelles ils avaient édifié les hangars et constructions utiles à leur activité. Ainsi se constitua l’amorce de ce qui deviendra plus tard l’aérodrome de Beynes - Thiverval dont, du fait de cette origine, la piste n’est pas orientée face aux vents dominants. Sans que la pratique du vol à voile y eût encore évolué, le ministre de l’Air estima en 1936 que l’intérêt présenté par ce sport pour la préparation civile et militaire des jeunes pilotes justifiait que l’État acquière et rassemble les terrains loués jusque là par le Centre de vol sans moteur de Beynes - Thiverval. De manière à assurer la rapidité d’exécution de cette décision, le département de l’Air obtint de celui de la Guerre qu’il participe à son financement. Ainsi le ministre de l’Air put-il se référer aux décrets-lois du 30 octobre 1935 pour prescrire l’expropriation des terrains qui se révéleraient ne pouvoir être acquis à l’amiable. Les ordonnances d’expropriation prononcées en 1938 par les présidents des tribunaux civils de Versailles et de Rambouillet ainsi que la consignation des montants estimés par l’administration des Domaines permirent que la procédure d’acquisition interrompue par les hostilités puisse être reprise et menée à son terme pendant l’Occupation. Peu après sa décision d’acquérir l’emprise du centre, le ministre de l’Air avait également pris en 1937 celle d’en étendre les limites de manière à créer une piste d’envol complémentaire permettant l’instruction simultanée de plusieurs groupes d’élèves. Portant sur 17 ha, le projet visait des parcelles (hachurées en orange sur le plan) situées au-delà de la R.D. 119 reliant les agglomérations de Beynes et de Thiverval. Le temps nécessaire à l’établissement des plans parcellaires puis à l’obtention des estimations du service des Domaines repoussa toutefois à juin 1939 le moment où le ministre de l’Air put prescrire l’expropriation, de sorte que l’extension, qui ne correspondait plus au cadre d’évolution souhaitable de l’aérodrome, ne connut aucune suite. Dès la Libération, par contre, apparurent urgentes deux opérations d’extension concernant chacune une extrémité de la bande précédemment constituée. Il s’agissait, dans chacun des deux cas, d’un ensemble de parcelles (aplats verts sur le plan), totalisant environ 4,5 ha à l’ouest et 7 ha à l’est, de valeur agricole limitée et que, de surcroît, leurs propriétaires ne pouvaient cultiver, car il leur arrivait fréquemment, soit d’accueillir un planeur à l’atterrissage, soit d’être balayées par le câble au moment du retour de l’avion tracteur. Les défauts de crédits, aux moments où il en était besoin, comme les péripéties des deux procédures feront que celles-ci se prolongeront jusqu’à la fin des années cinquante. |
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