Aérodrome privé puis communal d'ALBI - LE SÉQUESTRE (Tarn) | ||||
Alors qu’une convention entre l’État et la ville d’Albi avait déjà défini, en juillet 1933, les conditions de création d’un aérodrome par cette dernière, un terrain d’aviation privé de 500 m x 150 m (aplat violet sur la carte) fut signalé par le Bulletin de la Navigation Aérienne d’octobre de la même année comme étant en cours d’aménagement sur le territoire de la commune du Séquestre. Apparaissant comme étant fermé à la circulation aérienne publique sur la liste des aérodromes publiée en juin 1934, cessant d’être "agréé" par le ministre de l’Air en mai 1935, ce même aérodrome privé de l’aéro-club d’Albi fut décrit par le guide Michelin de 1936 comme étant encore provisoirement agréé au seul usage des aéronefs y ayant leur port d’attache et comme devant être agrandi. Annoncée en décembre 1936, l’ouverture à la circulation aérienne publique d’un aérodrome communal de 490 m x 565 m (ensemble des aplats violet et vert sur le plan) mit fin peu après à cette situation provisoire. Avant que l’aérodrome ne soit lui-même réquisitionné en novembre 1939, l’État prit possession, dès septembre, d’un terrain de 0,8 ha attenant au sud (indiqué en rouge sur le plan) pour y construire les locaux d’une école de pilotage. Désaffecté en vertu de l’une des conventions d’armistice, cet ensemble, dit "Camp du Séquestre", sera acquis en 1942 par le secrétariat d’État à l’Aviation du gouvernement de Vichy. Loué en 1947 pour six ans à la ville d’Albi, il sera remis au service des Domaines en 1953 pour être vendu à cette dernière. Après avoir demandé, en juillet 1941, que soit levée la réquisition sous laquelle l’aérodrome avait été placé en novembre 1939, le maire d’Albi provoqua l’étude d’un projet d’extension qui, approuvé dans ses grandes lignes par le secrétaire d’État à l’Aviation en mai 1942, ne put être réalisé faute ensuite de pouvoir recourir à l’expropriation en raison de la présence des Allemands. Agissant à la demande du Comité de Libération du département, intervenant lui-même consécutivement à un accident d’avion, le colonel commandant la subdivision d’Albi réquisitionna en 1944 diverses parcelles attenantes à l’aérodrome (aplat bleu sur le plan) afin que le service des Ponts et Chaussées y abatte les arbres situés en bordure de l’aire d’atterrissage. Placé par cet éclat dans une situation embarrassante, le ministre de l’Air fut soumis en juillet 1945 à la pression de la ville pour que soit approuvé le projet d’extension vers l’ouest au financement duquel elle venait de voter un apport de 2,5 MF. Ouvert aux appareils lents et légers par l’arrêté ministériel du 6 février 1947, l’aérodrome d’Albi - Le Séquestre fera en octobre de la même année l’objet d’un contrat de gestion passé entre la ville et l’Aéro-club de l’Albigeois. |
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