Aérodrome privé de BÉZIERS - VIAS - SAINT-PRIVAT (Hérault) | ||||
S’inscrivant dans la tendance du moment, la chambre de commerce de Béziers projeta au début des années trente d’aménager un aérodrome sur le champ de manœuvres de Gasquinoy, situé immédiatement à l’ouest de la ville et ce bien que, par ses dimensions et son environnement, celui-ci ne se prêtât pas particulièrement à cette destination. Ce terrain ayant été mis par la commune à la disposition de l’autorité militaire, celle-ci n’entendait par ailleurs aucunement se dessaisir de son droit d’usage sans qu’un autre terrain lui soit attribué en compensation. Ainsi porta-t-elle son choix sur des terres qui se trouvèrent malheureusement appartenir à une personnalité locale influente non disposée à favoriser un tel projet au point qu’elle offrit gratuitement à l’Aéro-club de Béziers, dont elle provoqua la constitution, un terrain de 35 ha (aplat orangé sur le plan) situé à 12 km à l’est de Béziers en bordure nord de la voie ferrée de Bordeaux à Sète. Figurant en tant qu’aérodrome privé "fermé à la circulation aérienne publique" sur la liste publiée en octobre 1933 par le Bulletin de la Navigation Aérienne, l’aérodrome de Béziers - Vias - Saint-Privat fut agréé par décision ministérielle du 2 octobre 1934. Le ministre de l’Air fit toutefois alors connaître aux ayants droit que l’agrément ainsi donné resterait soumis à la condition que la voie ferrée ne soit pas électrifiée, en raison de l’obstacle constitué alors par les caténaires. Lorsque, immédiatement après la guerre, la S.N.C.F. procéda à cet aménagement, de nombreuses interventions s’opposèrent à ce que l’Administration retire son agrément de 1934. Des recherches de sites furent par suite effectuées dans la région de Béziers, qui aboutirent à la découverte de deux emplacements susceptibles d’accueillir l'aérodrome, l’un à 11 km au nord sur la commune de Thézan, l’autre à 10 km au sud sur celles de Sauvian, Sérignan et Vendres. Finalement, le choix fut fait, dans le cadre du plan d’équipement aéronautique, de maintenir l’aérodrome de Béziers sur son emplacement de Vias - Saint-Privat et de ne l’agréer qu’aux aérodromes lents et légers y étant basés dans celui de l’arrêté ministériel du 6 février 1947 jusqu’à ce qu’une étude ait permis de déterminer l’implantation des bandes d’envol permettant de respecter les règles de dégagements alors en cours d’élaboration. Ralliée à cette option, la chambre de commerce de Béziers se substituera par la suite au créateur initial de l’aérodrome compte tenu de l’élargissement d’usage et de l’ampleur des aménagements auxquels celui-ci était désormais promis . |
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