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Base Aérienne de BLOIS - LE BREUIL (Loir-et-Cher)

Suite à la prospection qu'il avait commandée l'année précédente, le ministre de l'Air choisit en janvier 1938 d'établir une base aérienne près de Blois, en bordure sud-ouest de la R.N.157 entre les agglomérations du Breuil et de la Chapelle-Vendômoise.

Compte tenu de la situation parfaitement dégagée de l’aire d’atterrissage, des lignes d'envol de 1 200 m furent jugées suffisantes, sauf dans le sens choisi pour l'atterrissage sans visibilité où cette longueur devait être portée à 3 000 m. Le projet, dont l'établissement fut confié à la chefferie du Génie d'Orléans, devait par contre prévoir des zones d'installations techniques et de casernement permettant d'accueillir une puis deux escadres de deux "groupes de bombardement en piqué".

Portant sur 224 ha (aplat orangé sur l'extrait de carte), les états et plans parcellaires purent être approuvés en mars 1939 par le ministre de l'Air qui prescrivit aussitôt l'emploi de la procédure d'urgence instituée par les décrets-lois du 30 octobre 1935 pour l'acquisition des terrains. Ainsi l'ordonnance d'expropriation put-elle être rendue par le président du tribunal civil de Blois à la fin du mois d'octobre 1939.

L'occupation temporaire ayant été préalablement mise en jeu, les Anglais purent d'autant plus rapidement s'installer sur la plate-forme que la qualité de son sol et de son nivellement limitait à l'extrême l'ampleur des travaux d'aménagement.

Les Allemands occupèrent à leur tour le terrain en 1940 et 1941 puis, à nouveau, à partir de 1943. Les extensions allemandes (hachurées sur le plan) furent très importantes au delà de la R.N.157 (actuelle R.D. 957) et reçurent notamment l'amorce d'un embranchement ferroviaire reliant l'aérodrome à la voie ferrée de Blois à Vendôme. Les travaux entrepris par l'Occupant furent toutefois vite abandonnés et les anciens propriétaires purent remettre leurs terres réquisitionnées en culture dès avant la Libération.

Dernières traces de la guerre, deux bandes de respectivement 1 200 m (N-N-E / S-S-O) et 1 500 m (S‑S-E / N-N-O) furent, sur la demande des autorités américaines, roulées en 1945 par les soins du service des Ponts et Chaussées.

Le terrain ayant cessé ensuite d'être utilisé, le préfet interviendra en juin 1947 pour que l'aérodrome soit désaffecté et que les terres le constituant soient remises en culture. Encore affectataire secondaire, l'Armée de l'Air s'opposera au premier terme de cette demande mais acceptera le second à la condition qu'une bande d'envol soit réservée. Affectataire principal, le ministère des Travaux publics et des Transports adoptera la même position en décembre 1947.


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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